• Pour une #historiographie visible dans l’#histoire #scolaire |

    Certes, force est de constater que de nombreux enseignants défendent un dispositif pédagogique reposant sur la restitution érudite d’un récit, plus facile à évaluer et conforme à la vision civique assignée à l’histoire –donner les bases d’un passé posé comme commun. A l’inverse, l’historiographie apparaît comme d’un accès trop complexe, la maîtrise des savoirs devant précéder le débat sur les savoirs. Et pourtant, cette situation pédagogique nous conduit dans une impasse épistémologique et didactique. L’histoire enseignée repose sur un dispositif essentiellement vertical qui freine toute démarche d’interprétation, tout questionnement critique. Le résultat, c’est une discipline scolaire engoncée dans ses certitudes, roborative –et vécue comme telle‑ bien loin de la recherche qui pourtant façonne et renouvelle ses contenus, bien loin aussi de la démarche qui fonde son questionnement. Certes, les « grandes avancées historiographiques » ne sont pas ignorées des programmes, mais tout cela s’opère comme si la connaissance progressait de manière harmonieuse, naturelle, et sans même que les élèves –voire les enseignants– ne s’en aperçoivent, puisqu’ils ne portent pas un regard diachronique sur les contenus.

    #éducation_nationale