Le web se finkielkrautiserait-il à vitesse grand V ? Eric Scherer, le patron de la stratégie #numérique de France Télévisions – qu’on ne peut pas trop soupçonner d’antitechnologisme primaire – fait part de ses inquiétudes.
L’inexorable essor du numérique dans nos sociétés fait désormais l’objet d’une légitime et croissante inquiétude sur la menace qu’il fait peser sur les emplois des classes moyennes.
Le problème est bien plus vaste que le seul Google. Tous les géants du numérique, forts de leurs immenses fermes de serveurs, sont aujourd’hui engagés dans une course vers l’intelligence artificielle, l’automatisation, via les algorithmes, qui non seulement digèrent et traitent des milliards de données, mais sont désormais capables d’apprendre (« machine learning »), d’anticiper et de remplacer de plus en plus de fonctions humaines pour un coût très réduit.
Que l’automatisation concerne les tâches subalternes n’était pas jusqu’à présent un trop gros souci. Mais voilà que…
Le problème est qu’elles seront en mesure de remplacer non seulement des tâches humaines manuelles, mais aussi les tâches intellectuelles, avertit ce vétéran de la Silicon Valley.
Cette phrase est tellement violente par le monde qu’elle décrit…
Le problème, non seulement, mais aussi…
C’est aussi ça l’arrivée de la #lutte_des_classes sur le web : les questions d’automatisation ne concernent plus uniquement ceux que la technique passe son temps à déclasser, depuis des décennies, ceux qui doivent tous les quatre ou cinq ans apprendre un nouveau métier parce qu’un génial inventeur a mis au point un nouveau robot ou un nouveau logiciel. Ceux pour lesquels on considérait jusqu’à présent que ça ne posait pas vraiment de problème.
Sinon y’a pas mal de liens qui ont l’air bien intéressants à explorer dans ce billet pas super novateur, mais synthétique sur la question.
#critique_techno #mépris_de_classe