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  • Le complot qui fit basculer le Rwanda | le carnet de Colette Braeckman
    http://blog.lesoir.be/colette-braeckman/2014/04/02/le-complot-qui-fit-basculer-le-rwanda

    La disparition du président répondait à un double objectif : ouvrir le pouvoir à une équipe plus radicale, dirigée par le colonel Bagosora et qui allait être incarnée officiellement par le « gouvernement intérimaire » et aussi créer l’alchimie –ce mélange de haine, de peur, d’obéissance aux ordres, de convoitises matérielles- qui allait permettre d’associer toute la population hutu à l’entreprise d’extermination des Tutsis.
    Durant vingt ans, la polémique sur les auteurs du tir fatal contre l’avion présidentiel a défrayé la chronique. A l’époque, tous les témoins qui se trouvaient près de la colline de Kanombe, d’où furent tirés des missiles, s’accordaient pour attribuer l’attentat à des extrémistes hutus, désireux d’éliminer un président devenu trop faible. Nombreux étaient ceux qui assuraient que des « Blancs » tireurs d’élite ou spécialistes en communications, se trouvaient dans la petite équipe basée dans l’enceinte même du camp présidentiel, où seuls les Français pouvaient se mouvoir à l’aise. Alors que le juge d’instruction Jean-Louis Bruguière, mandaté par les familles et se dispensant de toute enquête sur le terrain, émit neuf mandats d’arrêt à l’encontre de dirigeants du FPR, les accusant d’être les auteurs de l’attentat, son successeur le juge Marc Trevidic, pulvérisa cette hypothèse par un constat tout simple, très matériel : il démontra à l’aide d’expertises sur le son et de relevés de terrain, que le tir était parti de l’enceinte du camp de la garde présidentielle, une imprenable forteresse du Hutu power…Selon toute vraisemblance, c’est bien par le siens que le président Habyarimana a été tué.

    #Rwanda #1994