Beauté fatale

Un compte pour suivre l’actualité des thèmes développés dans « Beauté fatale. Les nouveaux visages d’une aliénation féminine », un essai de Mona Chollet, Zones / La Découverte, Paris, 2012.

  • Mode et harcèlement : pourquoi c’est toujours Terry Richardson qui gagne - Slate.fr
    http://www.slate.fr/monde/86247/mode-harcelement-pourquoi-toujours-terry-richardson-gagne

    http://www.slate.fr/sites/default/files/imagecache/blognews-picture/terryrichardson.jpg

    Dimanche soir, la mannequin britannique Emma Appleton postait sur son compte Twitter une copie d’écran de son iPhone affichant un message Facebook –envoyé a priori par Terry Richardson, le photographe de mode tristement célèbre– qui venait à peine de lui arriver.

    On pouvait y lire « Si je peux te baiser, je te mets dans mon shooting du Vogue à New York ». En quelques heures, des porte-parole de Richardson traitaient Appleton de menteuse et la mannequin fermait son compte Twitter afin d’endiguer le déluge de curiosité publique qui commençait à déferler vers elle.

    Pour le photographe le plus malsain du monde de la mode, le cycle est connu. Des mannequins l’accusent publiquement de harcèlement. Richardson accuse les mannequins d’être des menteuses, fait passer ses provocations pour de l’art et s’en prend à la presse qui ferait tout un foin de faux scandales. Ensuite, Richardson recommence à travailler avec des sommités – Lady Gaga, Miley Cyrus ou encore Beyoncé – tandis que les mannequins de moindre envergure l’ayant dénoncé sont obligées de porter, seules, le fardeau du harcèlement sexuel dans la mode.

    « Je ne pensais pas que ça allait prendre une telle ampleur », m’a dit Appleton dimanche soir dans un mail, peu après avoir posté son message. Elle m’a alors expliqué avoir tweeté « parce que c’est complètement déplacé et que les gens pensent quand même que c’est acceptable », et d’avoir rapidement retiré son tweet à cause d’« insultes ». Il y a, par exemple, le créateur Carlton Yaito qui lui a dit (dans un tweet là aussi supprimé depuis) : « Tu es dans ce métier et ce message te surprend ? Tu t’es trompée de métier ma pauvre chérie ».

    #Terry_Richardson

    • Donc, même avec des preuves (parce qu’il est assez con ET sûr de son bon droit pour laisser des preuves), ce sont les femmes qui ont tort.

      Le truc qui me dépasse encore aujourd’hui, c’est le concept de presse féminine . Je lisais Femme actuelle chez ma grand-mère et je trouvais déjà ça assez agressif niveau abêtissement et assujettion des femmes à des rôles, des postures et des physiques bien définis. Mais quand je me suis retrouvée avec Elle chez ma belle-mère, ça m’est tombé des mains : des ados faméliques avec des airs de chiens battus en postures coïtales pour vendre des merdes à 3 SMIC.
      Rien n’est plus antifemme, ne nie plus les femmes en tant qu’êtres humains multiples et entiers que la presse féminine.

      Et je ne peux jamais m’empêcher de penser que son les femmes qui financent elles-mêmes la littérature qui prône en permanence leur infériorité et leur soumission à la culture de la satisfaction supérieure de l’homme.

    • À Agnès

      « [...] les femmes qui financent elles-mêmes la littérature qui prône en permanence leur infériorité et leur soumission à la culture de la satisfaction supérieure de l’homme. »

      Elles ne sont que l’objet (une fois de plus !) final dans l’histoire. Le « financement » est assuré par la pub, seule raison d’exister de beaucoup de « produits » du genre de ces magazines. Le fric tournant d’ailleurs en rond (ou s’échangeant) dans ces histoires.