• #Amnesty stories 1 :
    Aux #frontières de l’#UE, si loin des #droits_humains

    Les frontières semblent être des lieux lointains pour celles et ceux qui vivent à l’intérieur de l’Union européenne (UE). Ce qui se passe là-bas n’est pas véritablement connu et reste le plus souvent dans l’ombre. Parfois, à l’occasion de naufrages dramatiques et effrayants, nous entrevoyons une réalité : des étrangers tentent de rejoindre l’Union européenne par la mer, à bords d’embarcations aussi frêles que leurs vies au milieu de la Méditerranée ; ils sont nombreux et viennent de pays lointains, parfois oubliés.

    Ces frontières que nous franchissons sans plus nous en rendre compte, nous citoyens européens, sont ainsi des obstacles dangereux pour qui cherche une protection ou d’autres conditions pour vivre.

    Une réalité peu connue, montrée ou commentée, à l’exception donc de ces naufrages, comme au large de Lampedusa, île autant symbolique que médiatique. Cette mise en lumière ne dure que le temps de la compassion et de l’indignation. Elle n’offre qu’une vision partielle aussi : ces drames sont des accidents, mais pourtant, ils se répètent. L’urgence humanitaire impose, à juste titre, de sauver et prendre en charge les rescapés. Elle occulte le contexte dans lequel ces drames s’inscrivent.

    Avant d’être grecques, bulgares, italiennes ou maltaises, les frontières sont européennes. Ce sont elles qui démarquent juridiquement l’UE des autres États. Ce sont elles qui nous définissent comme citoyens et résidents européens. Ce sont elles enfin qui identifient cet espace « de liberté, de sécurité et de justice » comme l’affirme le Traité sur l’Union européenne.

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    #migration