• Philippe Pujol, prix Albert Londres 2014 : “Sans les localiers, il n’y a plus d’info”
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    Un bel encouragement aussi pour les médias alternatifs locaux :) #lml

    La nouvelle était plutôt inattendue tant la prestigieuse récompense reste, d’ordinaire, l’apanage des grands médias nationaux. Le 12 mai 2014, le prix Albert Londres pour la presse écrite a été remis à un « localier », journaliste au quotidien La Marseillaise. Philippe Pujol, 38 ans, a été distingué parmi 50 candidats pour la série de reportages Quartiers Shit, publiée durant l’été 2013 dans les pages de son journal. « Un électrochoc dans la couverture de l’actualité marseillaise et de ses quartiers nord », a déclaré le jury dans un communiqué, saluant le style « plein d’audace et de fulgurances » du lauréat.

    Un prix aussi prestigieux paraît inaccessible aux journalistes de presse régionale. Votre récompense, c’est « la revanche du localier » ?

    Si on y réfléchit bien, dans la presse d’aujourd’hui, ce sont les localiers qui sont le plus souvent sur le terrain, ce sont ceux qui font le plus de reportage, ceux qui rapportent l’info. Cette même info qui va servir ensuite aux médias nationaux, internationaux, puis à Google Actu, le requin au sommet de la chaîne ! Nous sommes le plancton. Mais sans les localiers, il n’y a plus d’info. Nous sommes une espèce de « grands reporters », sans le statut. On a une connaissance approfondie de notre territoire, et un regard. C’est en cohérence avec Albert Londres qui descendait dans la rue et racontait la vie.


    Note : Philippe Pujol passe sous silence les accointances fréquentes des localiers avec la police et les notables locaux. Il a une perception plutôt personnelle du métier, même si elle est très intéressante. Plus globalement, c’est un encouragement aux rubriquards, cette espèce malheureusement en voie de disparition.

    #journalisme #presse_locale