Monolecte 😷🤬

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Programme libertaire pour une Europe exemplaire contre le sexisme et la précarité
    http://contre-la-precarite-et-le-sexisme.blogspot.fr/2014/05/programme-libertaire-pour-une-europe.html
    #élections

    1 Femelle, mâle, intersexué·e, uniques nous sommes

    2 L’unique, notre semblable, nous ne tuons pas

    3 La souffrance nous n’infligeons ni à l’être humain ni à l’animal

    4 Nous ne violons pas

    5 Nous ne dérobons pas

    6 Les faibles nous protégeons

    7 Notre autonomie et notre responsabilité nous forgeons

    8 Le mensonge et la délation nous nous interdisons

    9 Nos connaissances et découvertes nous offrons

    10 La planète nous respectons
    C’est une charte qui peut présider à l’éducation et aux échanges internationaux, bases d’une économie que nous appelons « libertaire » parce qu’elle s’oppose à l’économie dite « libérale ». En effet, en donnant libre cours à l’escalade des prix et au jeu des chiffres, l’économie libérale emprisonne les esprits et tue ou blesse les corps. En emprisonnant les prix, l’économie libertaire libèrera les esprits et nourrira les corps.
    Nous intégrons également « les dix principes de l’agriculture paysanne » à savoir :

    1 : répartir les volumes de production afin d’accéder au métier et d’en vivre.

    2 : être solidaire des paysans et paysannes des autres régions d’Europe et du monde.

    3 : respecter la nature.

    4 : valoriser les ressources abondantes et économiser les ressources rares.

    5 : rechercher la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles

    6 : assurer la bonne qualité gustative et sanitaire des produits.

    7 : viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations.

    8 : rechercher les partenariats avec d’autres acteurs-actrices du monde rural.

    9 : maintenir la diversité des populations animales élevées et des variétés végétales cultivées.

    10 : raisonner toujours à long terme et de manière globale. »

    Pour installer cette nouvelle économie, il faut que la création monétaire ne soit pas une source de profit pour un petit nombre mais un service public au bénéfice de la collectivité planétaire.

    • Ça marche pô.
      Perso je trouve ça un peu niais. Alors comme mon humeur elle est pas sympa, j’écris à la légère.
      Le mensonge c’est juste impossible a interdire, puis c’est vachement utile dans la vie de tous les jours. Puis, je vous épargne la critique classique porté sur Kant ? Non, je vous l’épargne pas : vous caché un juif, on vous demande si vous hébergé un juif. Vous faite pas de délation, ok, mais vous avez pas le droit de mentir, alors vous dite quoi ? Une alternative c’est de dire qu’il y a des personnes dont on estime (soi) qu’elle mérite la vérité, et d’autres pas. Ou la la, mais ça fait peur, la, de la subjectivité ! mon dieu ! Bah c’est la vie.
      Connaissance et découvertes nous offrons... ah ben non, mais moi, c’est mon boulot, dirons les uns, puis les autres, ils rigolerons bien, parceque eux aussi ils ont du boulot, mais pas dans ce domaine, donc eux ils offrent pas ? hein ? Cool.
      La planète nous respectons ? Heu, ouai, et même que « respecter » tous les industriels le font, je dirai même qu’ils ont un comportement responsable, la preuve ils ont signés....
      Solidaire des paysans ? non mais, heu, et les autres non ?
      Puis on a de nouveau « la nature »... cette fois, un vocable, qui n’est certainement pas un des plus disputé et aléatoire selon les cultures locales...
      « Valoriser les ressources abondantes... » ah eu, non mais « ressource » vis a vis de qui ? Des humains ? Non parceque y’a des trucs qui sont vachement utile a d’autres espèces que nous et qui pour eux, c’est un peu « just »... non mais on s’en fou, ils « souffrent pas », zont pas de système nerveux... ah ! oui, c’est vrai tient.
      Bon, puis a deux reprise on a « autonomie » qui revient, mais bon, je suppose que ça aussi, c’est très clair pour tout le monde.

      Etc... chacun selon ses sensibilité trouvera beaucoup a redire. C’est le problème des « programmes » et franchement, j’ai un peu de mal a y voir qq.chose de libertaire. On fait un truc collectivement, qui a un sens local pour nos prise de décisions... ou c’est déjà décidé a l’avance ?

    • @nicolasm : respecter la nature ou la planète c’est veiller à ne pas trop perturber leurs équilibres, non ?
      Un exemple : dans mon jardin, les laitues sont assaillies par les limaces. Deux fois par jour, je passe pour ramasser les limaces et les mettre dans le fossé qui borde le chemin voisin. Je sais, ça peut paraître con, mais :
      D’une part, je ne vois pas pourquoi je massacrerais ces limaces d’un coup de talon rageur (et puis ça gicle partout quand tu les écrases, ces bestioles, je le sais pour l’ayant fait quand j’étais gosse).
      D’autre part, je me refuse à utiliser les granulés qui non seulement feront crever les limaces mais aussi les prédateurs qui s’en nourrissent, granulés contenant des molécules de synthèse qui empoisonneront fatalement le sol plus tard.

      Je préfère largement perdre quelques laitues que je peux d’ailleurs remplacer rapidement par les nouveaux plans qui poussent dans ma pépinière (en plus j’en avais semé un vrai « paillasson ») que de faire crever quelques pauvres limaces qui elles-mêmes pourront servir de repas à quelques hérissons de passage, ainsi que de perturber la vie bactérienne du sol avec du métaldéhyde ou autre poisons chimique.

    • Je n’aime pas la notion de respect, car ça me semble une notion dynamique dans une société. Quelque part le souhait de respecter prend en compte la situation à l’instant t et pas ce qu’il y a eu avant. Or pour la planète il n’est plus tant de respecter mais plutôt de dépolluer, ramener la vie dans les sols, stopper l’érosion, etc. Des notions beaucoup plus concrètes (et interventionnistes, ça c’est une position que j’assume).

      J’aime bien ton angle des cycles (pour la planète), mais alors là le respect ça veut dire quoi ? Qu’on en rajoute pas trop ? Ou alors marche arrière toute pour revenir à des cycle du carbone, de l’azote, et sûrement d’autres qui soient compatibles (avec quoi ?). Les activités agricoles humaines génèrent autant d’azote que les systèmes vivants non anthropiques. Est-ce que le « respect de la planète » veut dire passer par une fertilité non industrielle (qui est basée sur le gaz) ? C’est bien vague comme formulation pour quelque chose aussi important et qui peut avoir autant d’impact sur les activités humaines.

      Pour le « respect de la nature », outre que je n’aime toujours pas la notion de respect dans ce contexte, je ne sais même pas ce que veut dire la nature (enfin je m’en suis fait une idée après m’être creusé la tête et pondu un texte imbittable http://madeinearth.wordpress.com/2010/05/21/la-nature).

      Pour tes limaces tu as bien du mérite. Perso dans mon éthique je devrais les donner à manger à de la volaille mais pour l’instant je n’en ai plus, et quand je vois qu’elles s’attaquent à mes jeu.nes plants d’arbre, je fais un carnage. D’ailleurs une étude expérimentale a montré que jetés à plus de 20m les escargots reviennent rarement, alors que jetés à 5m ils ont été compté en moyenne trois fois en 6 mois (donc revenus en moyennes 2 fois).

      Je pense que les grandes questions à se poser en tant que société serait de savoir quelle place pour l’humain⋅e dans les écosystèmes : rémédiation à grande échelle pour améliorer la santé écologique (stockage de carbone dans le sol, reforestation, cycle de l’eau remis en route, biorémédiation des polluants ...) avec au passage une gestion utile (agriculture, carburant, fibres ...), ou alors intensification écologique de nos pratiques agricoles (cf #biointensive) pour laisser plus d’espace au monde non humaine (concept de zone 5 en #permaculture).

      Quels objectifs pour l’utilisation des terrains pour nos activités : arrêts des polluants rémanents, reforestation, augmentation du % d’humus, corridors pour la vie animale, arrêt de l’érosion, ... par quels moyens, quels types d’agriculture, avec quelles conséquences ?