cepcasa

naviguer sur les mers et les idées

  • http://blog-libre.org/post/2014/06/04/je-suis-libriste-et-jassume-oui-mais-dans-la-bonne-humeur

    Je pratique la navigation en solitaire mais j’apprécie aussi parfois de me retrouver accoudé au comptoir pour refaire le monde avec les copains en sirotant un jus de tomate.

    C’est ainsi que l’autre jour j’y ai croisé mon copain-calins Philippe. À priori nous ne sommes d’accord sur rien avec Philippe et à chaque fois nos discussions risquent de se régler au pic à glace. Oui, mais çà c’est à priori. À cause des a priori. Et puis en réalité au moins une chose nous réunit, la culture, celle de l’agriculture. Non, ce n’est pas vrai, plein de choses nous réunissent et d’ailleurs Philippe est un libriste, un libriste qui s’ignore parfois, mais un libriste tout de même. Et d’ailleurs il est convaincu de l’intérêt des biens communs, c’est tout dire.

    Alors donc, tranquilles, peinards dans nos bottes de jardin, accoudés au comptoir nous discutions dans le brouhaha du flipper sur les extravagances de Garrett Hardin redécouvertes par hasard avec son livre « La Tragédie des Biens Communs ». Hardin c’est celui qui se projette dans un village de campagne et qui se fait beaucoup de soucis car les moutons y paissent en liberté, dans un pré dont personne ne revendique la propriété. Et il nous dit que puisque l’herbe y est rare, si tous les moutons continuent à y paître de plus belle et sans contrôle très bientôt il n’y aura plus d’herbe. Et donc bonjour la misère.