AnarSonore

La révolution ne sera pas télévisée, Ni retransmise en scène sur un i-pod de couleur. Elle ne sera pas non plus attisée par les socio-demo-quartz à l’urne transparente, Ni par les écrivains de plateau-télé-repas producteurs de Mac-book. Non, la révolution ne sera pas télévisée,... Elle ne s’invitera pas chez Pujadas, Ni ne savourera le Pernod du midi en montrant sa cuisse. Elle ne délivrera pas que le discours Et ouvrira d’autres grilles que celle des programmes. Elle sera à une autre place, en banlieue ou au centre-ville, Dans une ruelle peut-être, organisée et mobile, Eloquente enfin de silence, subtile, indétectée, avertie, avisée : La révolution ne sera pas télévisée !

  • #Populisme et #postmodernité - L’herbe entre les pavés
    http://lherbentrelespaves.fr/index.php?post/2014/05/30/Populisme-et-postmodernit%C3%A9

    Une critique se voulant radicale aurait tort d’occulter ou de négliger ce que recouvre aujourd’hui la notion de populisme ; mais également les querelles sémantiques ou idéologiques que l’emploi de cette terminologie suscite dans l’espace public : depuis son instrumentalisation par les uns jusqu’aux fortes réticences de la reconnaître telle par les autres. Il importe donc de clarifier ce que l’on désigne sous le nom “populisme” et l’adjectif “populiste” quand ceux qui se veulent critiques sinon plus envers le populisme ne le font pas toujours à bon escient, ni pour de bonnes raisons, ou en élargissant cette notion risquent d’en diluer le sens ; alors que leurs adversaires, contempteurs de cette même notion, n’ont pas tort de relever le caractère parfois manipulateur de ce type de discours, mais en s’arrêtant là s’interdisent de penser par cela même la réalité du populisme.

    Pourtant, plus fondamentalement, si cette critique du populisme doit être dans un premier temps traitée de manière autonome, il convient de la replacer ensuite dans le procès fait ici au “monde tel qu’il va” en la mettant en relation avec ce que recouvre par ailleurs une notion moins polémique, mais plus diffuse, voire plus insidieuse quant à ses effets délétères en ce début de XXIe siècle - et ceci ne fait que commencer : je veux parler de la postmodernité. Ce qui signifie que penser l’une et l’autre, mais plus encore les penser dans leur réciprocité devrait être l’un des axes d’une “critique radicale” digne de ce nom.

    J’ajoute que si l’un, le populisme, sera plus loin défini dans des termes qui peuvent être discutés, mais qui néanmoins font suffisamment le tour de la question pour répondre à celles que pourrait se poser le lecteur, qu’il soit d’accord ou pas ; l’autre, ce vaste chantier de la postmodernité, ne saurait en raison de sa complexité et de son “caractère double” être traité sur le même mode. Je me contenterai pour l’instant de poser quelques jalons.

    Un lien reste encore à établir entre “populisme” et “postmodernité”. On ne pourra pas faire l’économie, pour prolonger le premier et introduire la seconde, d’une réflexion sur ce que mettent en jeu dans ce même procès “culture populaire” d’un côté, et “culture de masse” de l’autre. C’est dire en quoi le populisme, parmi d’autres effets, prospère sur les ruines des cultures populaires, tandis que la culture de masse est l’une des portes d’accès à la postmodernité.