NicolasđŸŒ±

Projet de vie en #permaculture dans le Sud Ouest

  • Incroyables comestibles Ă  La Rochelle :

    ▻http://incroyablescomestibleslarochelle.blogspot.fr

    Nous avons mis un bac potager dans le lotissement.
    C’est un potager accessible à tous. On y a mis des tomates cerise, 2 salades, 1 poivron et du Romarin.

    Qui dans le lotissement rĂ©coltera les deux salades gratuite ? Suspens ...

    #incroyables_comestibles #légumes_partout_design_nulle_part #potager_sous_dimensionné

    • Je suis toujours aussi Ă©tonnĂ© qu’un mouvement qui veut faire la rĂ©volution par le partage des lĂ©gumes (si j’ai bien compris) choisisse plus les relations entre gens concernĂ©s (les membres d’incroyables comestibles) ou les mĂ©dia, que les relations avec les personnes qui son censĂ©es bĂ©nĂ©ficier des lĂ©gumes (puisque c’est en libre service et souvent dans des lieux publics).

    • En tout cas il me semble Ă©vident que si les incroyables comestibles restent sur ce schĂ©ma, il faudrait un peu plus rationaliser les choses au delĂ  de l’aspect youpi-plantons-et-donnons-des-lĂ©gumes, par exemple en privilĂ©giant des plantes/aliments que les gens consomment en petites quantitĂ©s, difficilement trouvables en magasin ou Ă  des prix Ă©levĂ©s, qui ont une forte valeur nutritionnelle, qui se cultivent facilement (vivaces entre autres), qui peuvent se multiplier facilement ... bref des #herbes_aromatiques vivaces quoi.

      C’est clair que vu le type de bacs, je vois pas ce qui peut ĂȘtre utile Ă  une dizaine de personnes Ă  part des aromatiques. Le bas est d’ailleurs d’une grosse limitation, mĂȘme si j’imagine que ça permet d’ĂȘtre plus facilement acceptĂ©s par les municipalitĂ©s que d’aller bĂȘcher un coin de gazon « entretenu ».

      Par exemple une photo d’un emplacement retenu (pour un ou plusieurs bacs ?) :

      C’est clair que dans ces environnements, Ă  part un collectif d’habitants qui rĂ©clament qu’un bon bout de terrain devienne des #jardins collectifs ou partagĂ©s, ou de la guĂ©rilla jardiniĂšre Ă  base d’aromatiques qui s’entretiennent ou se propagent toutes seules, je ne vois pas ce qui pourra ĂȘtre utile.

      (oui je rĂąle beaucoup)

    • Je pense que c’est Ă  la fois parce-que le mouvement est rĂ©cent (—> il faut en faire parler) et parce-qu’il est portĂ© par un groupe social fortement utilisateur d’internet et des mĂ©dias. AprĂšs, est-ce au dĂ©triment de la socialisation avec l’entourage immĂ©diat, je sais pas si on peut aller jusque-lĂ , on n’est pas sur place pour en juger.

    • Mais c’est vrai que le choix des cultures n’est clairement pas le plus judicieux.
      AprĂšs, avec des tomates et un petit Ă©criteau, les gens qui passent devant vont plus facilement capter que c’est un jardin partagĂ©, que si c’est de la mĂ©lisse et de l’Apios americana.
      La tomate et la laitue font partie de l’imaginaire collectif du potager. Pour aller plus loin et faire une planification concertĂ©e de rĂ©occupation de l’espace urbain, il faut dans un premier temps que tout les concernĂ©s soient un peu jardiniers. On en est encore loin.

    • Je crois que je m’intĂ©resse beaucoup (ou trop) aux incroyables comestibles car c’est symptomatique de travers dans lesquels j’étais, je suis encore, et que je n’ai pas encore identifiĂ©s, tout comme pas mal de gens du milieu permaculture qui ressort des critiques publiĂ©es sur #seenthis

      Et je me demande aussi pourquoi ça a autant de succĂšs dans le sens buzz dans les mĂ©dias. SĂ»rement parce que c’est trĂšs axĂ© com’, mais peut ĂȘtre aussi parce que ça arrange bien les puissants ce genre d’actions qui font beaucoup parler mais qui ne changent concrĂštement pas grand chose. D’ailleurs je trouve que le bac c’est un bon symbole du mouvement, dans le sens oĂč c’est juste un truc qu’on pose sur le reste, sans rien changĂ©. Un genre d’agrofix. Si les incroyables comestibles se mettent Ă  casser le bitume pour planter, je ne suis pas sĂ»r que la presse sera la mĂȘme.

      J’ai l’impression qu’il y a un problĂšme de fond dans ce mouvement, mĂȘme si c’est encore trop vague pour formuler. Mais les bacs, emplacements ou autres sont clairement sous-dimensionnĂ©s, et ça ne peut ĂȘtre autrement. Partant de lĂ , quels sont les objectifs du mouvement ? Pour le partage des lĂ©gumes et la convivialitĂ©s, les jardinier⋅e⋅s qui cultivent donnent ou Ă©changent les surplus avec le voisinage. Je pense clairement que les gens qui donnent des bacs Ă  lĂ©gumes Ă  la place de lĂ©gumes ne cultivent pas leurs lĂ©gumes. Et aussi que ce sont des personnes assez aisĂ©es pour pouvoir s’acheter de bons lĂ©gumes pour avoir l’altruisme de faire tout ça pour aller planter deux salades bio pour nourrir un lotissement. Du coup je suis perplexe, c’est un peu un OVNI pour moi.

    • Je ne vois pas de problĂšme Ă  commencer Ă  s’autonomiser soi mĂȘme avant d’entrainer les autres (car Ă  un moment il faut Ă©largir pour avoir une lĂ©gitimitĂ© sur l’espace public). Ce qui me met mal Ă  l’aise c’est les dons sans transmission, car l’intĂ©rĂȘt n’est pas de manger des trucs gratuits qui ont poussĂ© dans des bacs incroyables comestibles ou de semer des graines gratuites piochĂ©es dans une grainothĂšque dans une bibliothĂšque mais bien de savoir faire pousser sa nourriture et de perpĂ©tuer ses semences. Et ça n’est pas facile quand on a pas de culture du jardin, et ce qui est subversif ce n’est pas de pouvoir nourrir certaines personnes, mais que les gens puissent faire pousser leur nourriture (dĂ©pendance rĂ©duite au systĂšme en thĂ©orie) et aient les moyens de le faire (dĂ©pendance rĂ©duite au systĂšme en pratique).

      Ton billet Ă©voque longuement l’aspect nutritionnel et c’est un point important. Dans me lectures j’ai remarquĂ© que trois axes Ă©taient fondamentaux et j’ai l’impression que les choix fait dans chacun peut presque faire baisser/augmenter l’intĂ©rĂȘt d’un ordre de magnitude :

      – Culture au jardin, qui rĂ©duit les dĂ©perditions par le stockage au magasin et dans la maison
      – Culture intelligente : le plantes peuvent puiser les minĂ©raux voulus grĂące Ă  un bon enracinement, un sol fertile et une microfaune abondante
      – EspĂšces et variĂ©tĂ©s particuliĂšrement nutritives (il n’est pas rare d’avoir des variĂ©tĂ©s 10x plus riches en vitamine A par exemple, ou des variĂ©tĂ©s rouges/noires contenant plus de phytonutriments)