• #Feminisme #Cinema #LindaWilliams #Capricci #JaneFonda
    "C’est une pensée, une politique de la représentation des corps dans l’histoire du cinéma qui se dessine. La critique s’écrit à partir du corps : représenté à l’écran ou assis devant. L’émotion qui est suscitée par le film n’est jamais prise pour argent comptant, pour un processus simple et clairement identifié de projection ou d’empathie. Dans l’introduction à Screening Sex, Linda Williams affirme « Le sexe dans les films est quelque chose de particulièrement volatil : il peut exciter, fasciner, dégoûter, ennuyer, instruire et inciter. Tout en produisant une distance avec l’expérience directe, immédiate, de toucher et de sentir par nos propres corps, il nous ramène à des sensations. C’est, je le suspecte, une des raisons pour lesquelles peu de choses vraiment intelligentes ont été dites à propos de l’expérience sexuelle des films, au-delà des déclarations sur la nature voyeuriste du médium et la quête implicite d’excitation des voyeurs. » Nous avons entre les mains, vingt ans après Hard core : Power, pleasure and the « Frenzy of the visible », ouvrage référence des études sur la pornographie, un traité sur l’apparition du sexe dans les films américains – productions hollywoodiennes et films d’avant-garde, cinéma d’exploitation et d’auteur, en passant par la cyberpornographie – la manière dont le dévoilement sexuel s’intègre à la narration et les échos entre ébranlements culturels et mise en scène de ce qui était resté, les années 60 bien entamées, ob/scène."

    http://www.cinematraque.com/2014/06/screening-sex-de-linda-williams-la-politique-des-corps-a-lecran