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(mastodon.iriseden.eu/@soler solertoyo.bsky.social https://twitter.com/SolerToyo) أنثوان

  • « Aujourd’hui, une grande partie des chefs militaires français appartient à la mouvance catho intégriste », affirme l’ancien adjoint de Puga, qui estime qu’il a eu à pâtir de cette tendance, lui qui était athée et divorcé. « Comme l’institution militaire a beaucoup perdu de son prestige depuis la Seconde Guerre mondiale, le recrutement à Saint-Cyr est devenu extrêmement restreint et se fait de manière disproportionnée au sein de familles très traditionalistes. Or ces gens sont sectaires et carriéristes. Ils s’appuient entre eux. »

    Un officier de réserve, expert des questions de défense, relativise ce point de vue, en même temps qu’il en confirme un des aspects : « Le profil catho-intégriste est très minoritaire, pas plus de 10 %, et il n’est pas très bien vu dans l’armée, contrairement à ce que l’on pense, car ce sont des types qui emmerdent tout le monde et donnent une mauvaise image de l’institution. Mais il est vrai qu’ils sont surreprésentés au sommet car ils connaissent les ficelles, notamment parce qu’ils sont issus de familles militaires. »

    Tous ceux qui l’ont côtoyé en conviennent : Benoît Puga est un homme de réseaux. « Un bon officier fait toujours monter avec lui les soldats qui ont servi à ses côtés, c’est une tradition militaire », convient l’expert des questions de défense. « Mais le problème de Puga est qu’il a un fonctionnement clanique : il promeut ses fidèles, quelles que soient leurs compétences, et écarte ceux qui ne sont pas d’accord avec lui ou se mettent en travers de son chemin. » Parmi les premiers : le général Bruno Dary, l’actuel chef d’état-major de l’armée de terre Bertrand Ract-Madoux, ou les « frères Beth » (Emmanuel, ancien général parachutiste devenu ambassadeur au Burkina Faso, et Frédéric, général aussi, ex-patron des opérations spéciales et aujourd’hui numéro deux de la DGSE).