Chère revue Vacarme, tu y vas un peu fort :
Est-ce alors un massacre ou une série de massacres ? Pas davantage.
1 300 morts dont 300 enfants et 6 000 blessés en quinze jours, ça peut s’appeler un massacre (ou un meurtre de masse puisque l’armée israélienne à sciemment tiré sur des lieux où elle savait qu’il y avaient des civils, des femmes, des enfants, des vieillards, etc..) S’il n’a fait aucun doute pour les juristes norvégiens que les 77 personnes tuées par Anders Behring Breivik en moins de 3 heures le 22 juillet 2011 était un massacre (ou un meurtre de masse), il ne fera aucun doute que les 1 300 morts (dont 300 mineurs) sous les bombardement israéliens représentent bien un massacre ou un meurtre de masse. La cour internationale de justice déterminera si ce massacre peut être qualifié de crime de guerre ou de crime contre l’humanité. Peut-être faudra-t-il prouver, comme lors du procès Breivik, la volonté de tuer, d’éliminer des êtres humains.
mais elle ne semble pas avoir commandité en tant que tel le meurtre aveugle d’une fraction non-négligeable de la population gazaouie
Le déluge de missile tirés des F-16 et des Drones, les obus tirés depuis les chars d’assaut ou ceux des vedettes de la marine sur un territoire où réside en moyenne 4 500 personnes au km2, ça peut tout à fait s’appeler des meurtres aveugles, n’en déplaise à Mark Regev porte parole du gouvernement israélien) et les communiquant de l’IDF. Il est impossible qu’avec les moyens de repérage et de visualisation dont l’armée israélienne a une parfaite maitrise, qu’elle ait pu ignorer qu’il y avait des civils et surtout des enfants dans leur viseur.
Par ailleurs, ce qui se passe à Gaza n’est pas une « simple opération de police » d’un Etat cherchant à se défendre. c’est une « guerre ». Je veux dire « une vraie guerre ». On est à des millions d’années lumières d’une opération de maintien de l’ordre.