odilon

artiste aux mains pleines de doigts - visionscarto.net - Autrice de Bouts de bois (La Découverte)

  • Mollat dans le paysage des #librairies bordelaises - Rue89 Bordeaux
    http://rue89bordeaux.com/2014/08/mollat-paysage-librairies-bordelaises

    Mollat, une grande surface ?

    Car, et la critique revient souvent, Mollat, ses milliers de livres et ses 2700 m2 de surface, se rapproche de plus en plus de la grande surface que de la librairie dans l’esprit de beaucoup de Bordelais.« Flux commercial de grande surface », « impression d’être à la Fnac », « vision consumériste du livre », les clients interrogés l’admettent : Mollat n’a pas l’ambiance feutrée des librairies où il fait bon feuilleter quelques pages et échanger avec le libraire. Même si beaucoup le reconnaissent : Mollat c’est pratique. Tout d’abord en raison de sa situation : en plein centre et avec un arrêt de tram, à ses portes. Mais aussi en raison d’un fonds très important et d’une présence forte des 55 libraires répartis dans les 15 rayons.

    Cet article me rappelle une anecdote récente. J’avais rapidement besoin d’infos particulières et je connaissais l’ouvrage qui m’aiderait dans ma tâche. Je regarde sur les sites des libraires du Mans et sans surprise, aucune ne l’a en rayon. Je décide alors d’aller voir sur place si d’autres bouquins sont susceptibles de me faire avancer. Je commence par la première de mon itinéraire, la librairie Doucet, la seule à avoir résister à l’arrivée de la fnac, les autres s’étant installées après. Je ne la visite que rarement, je fréquente deux autres adresses. Donc, je vais au rayon qui m’intéresse, celle des atlas. Je feuillette un ou deux bouquins et les repose. J’en vise un sous cellophane, qui pourrait m’aider, je le dépiote pour voir comment il est foutu. A ce moment, un grand mec d’un certain âge m’interpelle et me dit
    – "ah mais il y a le prix sur l’emballage, c’est pour sa qu’il y en a un
    – euh non, j’ai regardé avant de l’enlever, le prix est imprimé
    le mec vérifie
    – ah oui
    et reprend sa place à quelques pas
    Je ne trouve rien dans le bouquin qui puisse me servir, je le repose et poursuit mon exploration. Quelques minutes plus tard, je sors un bouquin emballé du rayon et commence à retirer la cellophane. Le mec alors me crie dessus :
    ah mais non, on déballe pas les livres, c’est pas comme ça que ça passe
    – Ah, mais j’ai besoin de voir ce qu’il y a dedans !!!
    – Il faut demander, vous chercher quoi ?
    j’explique.
    – Ah. Bon. Euh... répond-il en rangeant le bouquin.
    – ...
    – en effet, euh
    – ...
    J’ai tourné les talons sans un mot et je suis allée chez mon libraire habituel où les bouquins sont rarement emballés, s’ils le sont, on peut les dépioter sans se faire agresser, et en plus il y a des pouf où on peut s’asseoir pour les feuilleter.