Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • Le #sionisme, l’#antisĂ©mitisme et la #gauche : interview de Moishe (...) - mondialisme.org
    ▻http://mondialisme.org/spip.php?article2117

    L’antisĂ©mitisme diffĂšre du #racisme, et doit en ĂȘtre distinguĂ©, en raison du pouvoir imaginaire qui est attribuĂ© aux Juifs, au sionisme et Ă  IsraĂ«l, et se trouve au cƓur de l’antisĂ©mitisme. Les Juifs sont considĂ©rĂ©s comme un groupe dĂ©tenant un pouvoir mondial extrĂȘmement puissant, abstrait, immatĂ©riel, qui domine le monde. Aucune conception semblable ne sous-tend les autres formes de racisme. Le racisme offre rarement, du moins Ă  ma connaissance, un systĂšme global qui cherche Ă  expliquer le monde. L’antisĂ©mitisme, lui, offre une critique primitive du monde, de la modernitĂ© capitaliste. Il est particuliĂšrement dangereux pour la gauche prĂ©cisĂ©ment Ă  cause de cette dimension pseudo-Ă©mancipatrice que les autres formes de racisme ne possĂšdent que rarement.

    • « l’antisĂ©mitisme de gauche est sporadique et largement individuel, non essentiel ou structurel, alors que celui de la droite rĂ©actionnaire, catholique, monarchiste ou bonapartiste, nationaliste, vichyste est fondamental et constitutif.
      Ce livre est important dans la bataille idĂ©ologique. En effet, les idĂ©ologues nĂ©olibĂ©raux et leurs amis sionistes ont accoutumĂ© l’idĂ©e d’attaquer la gauche pour antisĂ©mitisme afin de la disqualifier. Si vous lisez du BHV, du Gluteman, du FinkielcroĂ»te, etc., vous apprenez que s’opposer Ă  l’État israĂ©lien et surtout Ă  sa politique, attaquer le sionisme comme idĂ©ologie, protester contre le sort fait aux Palestiniens, ne pas approuver le nĂ©olibĂ©ralisme, etc., vous classent automatiquement dans la catĂ©gorie des antisĂ©mites. »

      ▻http://www.monde-libertaire.fr/expressions/13083-lantisemitisme-pretendument-de-gauche

      ▻http://www.dailymotion.com/video/xqypet_fenetre-sur-un-livre-de-michel-dreyfus-l-antisemitisme-a-gauche-

    • Ce que prĂ©tend expliquer unagi ne tient pas la route : l’antisĂ©mitisme Ă©tait une opinion largement partagĂ©e et propagĂ©e au XIX° siĂšcle par quasiment tous les pĂšres fondateurs et thĂ©oriciens de la gauche. D’ailleurs je trouve inacceptables les noms dĂ©formĂ©s qu’il prĂȘte pour rire (?) aux gens qu’il cite... A dire vrai, c’est dĂ©gueulasse, unagi, dĂ©gueu. Des mecs comme toi : pas possible.

    • j’hĂ©site, je ne perçois pas si ce message d’unagi rapporte un texte ou si c’est sa prose perso.
      Quelque soit le cas, c’est rĂ©pugnant.

    • AgnĂšs Maillard : j’y suis allĂ© (sur le site « libertaire »). C’est effectivement dĂ©gueulasse , torchĂ© avec toute l’inculture nĂ©cessaire et l’assurance des authentiques antisĂ©mites...

    • Je pense, parce qu’il m’est rĂ©guliĂšrement arrivĂ© de tomber dessus au fil des liens internet, qu’il existe une sorte de pseudo-gauche (disons des endroits qui s’affichent comme tels) oĂč prospĂšrent des discours allusifs (jamais des trucs bien francs du collier) qui transpirent l’antisĂ©mitisme le plus brutal. Cela a tendance Ă  habiller le discours antisĂ©mite avec des oripeaux de lutte des classes, mais en faisant des juifs (comme entitĂ© unie et fantasmatique) la seule classe dominante.
      Je pense que c’est du #confusionisme, de la mĂȘme maniĂšre qu’il existe des antifa qui se trouvent au final ĂȘtre des stal (bien identifiĂ©s) qui considĂšrent comme fasciste toute personne ne pensant pas strictement comme eux (ce qui fait vachement de monde au final).

      Tout ces amalgames sont extrĂȘmement malsains et tendent Ă  brouiller encore plus les lignes politiques et les concepts intellectuels, dans l’objectif probable de banaliser les pensĂ©es les plus nausĂ©abondes.

      Ces pensĂ©es tendent Ă  contaminer assez efficacement notre sociĂ©tĂ© et cela me met encore plus mal Ă  l’aise.

    • « Quelques uns s’entre connaissent... » disait la BoĂ©tie. C’est lĂ  une chance qui demeure face Ă  l’asservissement (presque) gĂ©nĂ©ralisĂ©e de la pensĂ©e.

    • Je n’ai pas lu l’intĂ©gralitĂ© du texte, j’ai rapportĂ© le passage qui m’intĂ©ressait, je vais m’y replonger.
      Sur la partie sélectionnée le distinguo est clairement fait entre antisémitisme de gauche ou de la gauche avec antisémitisme à gauche.
      C’est fait, c’est un texte mensonger, imbĂ©cile...antisĂ©mite, je ne dis pas dĂ©gueulasse je ne suis pas un indignĂ©, mais je serais plus attentif une prochaine fois.

    • @MĂ©diathĂšque.
      Merci pour le lien, j’ai trouvĂ© une recension plus longue.
      Mais aussi des textes critiques , non sur l’ouvrage mais de maniùre plus globale sur l’esprit du travail de Moishe Polstone. notamment sur la dynamique historique du capital.
      « Postone met bien en avant la dyna­mi­que du capi­tal, mais il l’assi­mile Ă  une nĂ©cessitĂ© his­to­ri­que. Ainsi, cette dyna­mi­que ne serait pas insufflĂ©e par la dia­lec­ti­que des luttes de classe au moins jusqu’aux derniĂšres gran­des luttes des annĂ©es 60-70, mais par des nĂ©cessitĂ©s abs­trai­tes1. Au niveau his­to­ri­que, Postone ana­lyse tout d’abord le com­pro­mis for­diste comme rĂ©solu­tion de la ten­dance Ă  la surac­cu­mu­la­tion et Ă  la sur­pro­duc­tion et non pas aussi lutte de classe abou­tis­sant Ă  un Ă©qui­li­bre des rap­ports de force dans le par­tage de la valeur ajoutĂ©e ; puis il ana­lyse le pro­ces­sus de glo­ba­li­sa­tion/libĂ©rali­sa­tion comme une ten­ta­tive de dĂ©passer la mĂȘme ten­dance Ă  la surac­cu­mu­la­tion dont on trou­ve­rait la preuve dans le fait que les sociaux-dĂ©mocra­tes ne peu­vent que se ranger aux cĂŽtĂ© des libĂ©raux parce qu’il n’y aurait pas d’autre alter­na­tive. Deux inci­den­ces impor­tan­tes :

      -- Postone ne men­tionne pas que ce ren­ver­se­ment de ten­dance est liĂ© Ă  la dĂ©faite des prolĂ©taires au cours du der­nier assaut des annĂ©es 60-70. C’est logi­que puis­que fina­le­ment, lui et tout le cou­rant qui s’en ins­pire, ne se rat­ta­che pas aux luttes du mou­ve­ment ouvrier insuf­fi­sam­ment rĂ©volu­tion­naire par nature et dĂ©veloppe une vision essen­tia­liste du capi­tal (nous y revien­drons dans la cri­ti­que de l’arti­cle de Trenkle).

      -- Il n’y a pas pour lui de rup­ture entre la phase des Trente Glorieuses et la phase sui­vante et lĂ  encore c’est cohĂ©rent avec ses prĂ©supposĂ©s puis­que le capi­tal est rĂ©duit Ă  des catĂ©gories (la valeur, la mar­chan­dise, le tra­vail abs­trait), le capi­ta­lisme Ă  des contra­dic­tions inter­nes tou­jours iden­ti­ques (celles du Marx Ă©sotĂ©rique : domi­na­tion de la forme-valeur sous les traits du tra­vail abs­trait, aug­men­ta­tion de la com­po­si­tion orga­ni­que du capi­tal et baisse du taux de profit, dĂ©valo­ri­sa­tion) alors que les contra­dic­tions exter­nes (celles du Marx exotĂ©rique : l’anta­go­nisme capi­tal/tra­vail, la ques­tion de la propriĂ©tĂ© privĂ©e des moyens de pro­duc­tion) ne seraient pro­dui­tes que par des occur­ren­ces his­to­ri­ques contin­gen­tes. »