Un revenu universel ? Par Abdennour Bidar
â»http://www.lamontagne.fr/auvergne/mag/2014/09/21/les-chroniques-du-temps-present-un-revenu-universel-par-abdennour-bidar_1
Il y a ainsi dans notre sociĂ©tĂ© des gisements de crĂ©ativitĂ© auxquels nous ne donnons pas la chance dâĂ©merger, et que lâinstitution dâun revenu universel permettrait de libĂ©rer. Car la peur de sombrer en sortant du salariat nâexisterait plus.
#RdB
Hier soir, jâai croisĂ© une collĂšgue de monsieur Monolecte qui est en annĂ©e sabbatique. Elle avait un bon boulot, intĂ©ressant et bien payĂ© pour ses besoins, mais elle ne supporte plus le #salariat et elle cherche autre chose, un autre moyen de vivre. LĂ , elle a passĂ© 15 jours un peu Ă la rue, comme Louise Wimmer (attention, grave bon #film : â»http://television.telerama.fr/tele/films/louise-wimmer,32582950.php), elle navigue un peu dans lâincertitude et la #prĂ©caritĂ©, mais elle espĂšre vraiment trouver un autre moyen de vivre dâici la fin de son congĂ©, en juin prochain.
Je rencontre de plus en plus de gens qui sont carrĂ©ment en Ă©tat de dĂ©sertion du systĂšme. Câest aussi le thĂšme du bouquin dâĂric Dupin, Les DĂ©fricheurs , sorti il y a 10 jours et qui montre la profusion de gens qui tentent de gagner la marge et de sây amĂ©nager un igloo de #survie.
Je pense que ce phĂ©nomĂšne Ă©mergent, dont Dupin Ă©crit quâil se situe sous la ligne de flottaison des mĂ©dias (donc totalement invisible) est un phĂ©nomĂšne de masse, quelque chose susceptible de dĂ©rĂ©gler la machine Ă broyer les gens et qui est en relation avec lâinhumanitĂ© croissante du systĂšme, telle quâelle est Ă©voquĂ©e lĂ : â»http://seenthis.net/messages/295118#message295222
Je crois que câest trĂšs important, ce qui se passe, ici et maintenant. Parce quâĂ cet anniversaire oĂč lâon a croisĂ© la collĂšgue en rupture de salariat, il y avait plein dâautres personnes qui expĂ©rimentaient, qui bricolaient dâautres possibles et qui ont profitĂ© de ce moment pour Ă©changer comme des fous.
Certes, il y a le biais sociologique du fait que cela se passe chez des amis, donc des gens avec lesquels jâai beaucoup de choses en commun, mais de proches en proches, jâai tout de mĂȘme lâimpression que ce qui Ă©tait totalement marginal devient une profonde aspiration collective.