#Élisée_Reclus, théorie géographique et théorie anarchiste
De prime abord, Élisée Reclus (1830-1905) ne semble pas avoir écrit un traité de théorie géographique dans le sens où on l’entend de nos jours, c’est-à-dire un ouvrage où serait exposée une synthèse de la discipline scientifique. Mais plusieurs chapitres de ses ouvrages, notamment introductifs ou conclusifs, exposent des principes géographiques forts. C’est notamment le cas de sa préface de L’Homme et la Terre (1905) ou l’introduction à l’ouvrage d’un autre géographe anarchiste, La Civilisation et les grands fleuves historiques (1889) de Léon Metchnikoff (1838-1888). En outre, comme viennent de le montrer de récentes recherches, la Nouvelle Géographie Universelle (1876-1894) d’Élisée Reclus, loin de se résumer à une simple description du monde, livre aussi des éléments généraux à travers une analyse régionale ([1]).