Reka

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  • Pourquoi l’Arabie saoudite ne soutient pas les cours du pétrole | L’Echo

    http://www.lecho.be/detail.art?a=9558895&n=3502

    via Hugo Billard @hugobillard

    D’ha­bi­tude, l’Ara­bie saou­dite est le pre­mier membre de l’Opep à la ma­nœuvre pour frei­ner la chute des cours du pé­trole. Cette fois, il n’en est rien. Le pays ne bronche pas. Pour­quoi ? Les Etats-Unis n’y se­raient pas étran­gers.

    http://images.lecho.be/view?iid=dc:25362122&context=ONLINE&width=900&height=600&imageType=JPEG

    #énergie #pétrole #arabie_saoudite

    • « L’Arabie saoudite ne peut mettre en place la stratégie pétrolière qui est la sienne sans l’assentiment des Etats-Unis. En laissant filer vers le bas les prix du pétrole, c’est la Russie en réalité que l’on cherche à atteindre. C’est une manière pour les Etats-Unis de faire pression sur Moscou, afin que les dirigeants russes facilitent une solution de la crise en Ukraine. La Russie, dont le budget est élaboré sur la base d’un baril proche de 100 dollars, souffre avec un prix de 85 dollars ».

      Présence américaine

      Si mettre en difficulté les producteurs de pétrole de schiste ne compte donc pas parmi les objectifs de l’Arabie saoudite, il reste qu’une baisse des prix du pétrole aura pour conséquence de retarder l’indépendance énergétique des Etats-Unis, font remarquer les analystes de Merrill Lynch.

      Du fait de la baisse des cours, des projets d’exploration risquent d’être momentanément gelés aux Etats-Unis. Les Américains auront dès lors encore besoin de s’approvisionner dans les pays du Moyen-Orient pour leurs propres besoins.

      « Un retard sur le plan de l’indépendance énergétique serait une manière d’inciter les Etats-Unis à rester militairement présents plus longtemps que prévu au Moyen-Orient », affirment ces analystes. « La réduction des opérations militaires américaines dans le monde a laissé un vide de pouvoir, dont a profité l’État islamique. Les Saoudiens et les autres dirigeants de la région ne verraient pas d’un mauvais œil une présence prolongée des Américains au Moyen-Orient, pour les aider à protéger leurs frontières des velléités de conquête de l’État islamique », disent encore ces analystes.