Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • Harcèlement sexuel dénoncé à l’UQAM | Le téléjournal 18 h | Radio-Canada.ca

    http://ici.radio-canada.ca/emissions/telejournal_18h/2014-2015/Reportage.asp?idDoc=354958

    Signalé par Elisabeth Vallet qui est prof à l’Uqam, ce reportage qui montre une initiative spontanée des étudiant·e·s contre trois profs qu’ils accusent d’harcèlement sexuel (pour l’heure, pas encore de plainte officielle déposée).

    Lors de mon passage à l’Uqam l’année dernière, j’avais été frappé par le dynamisme des étudiants, très actifs politiquement. Certains couloirs sont recouverts de fresques militantes en générales très fortes et très intéressantes. Celle ci fait 8 à 10 mètres de long si je me souviens bien :

    Harcèlement dénoncé à l’UQAM

    Situation particulière à l’UQAM : une association étudiante décide de rendre publique sur le site Facebook le nom de trois professeurs montrés du doigt pour harcèlement sexuel alors qu’aucune accusation formelle n’a été portée contre eux. Voici ce qu’a obtenue Azeb Wolde-Giorghis.

    #viol #culture_du_viol #harcèlement_sexuel #droits_humains et droits_des femmes

    • Pour suivre un peu ce dossier, Véronique Pronovost (que j’ai rencontré à l’UQAM l’année dernière) poste ceci sur Facebook pour faire suite à ce qui est dessus :

      12 novembre, 21:07 ·

      Facebook « VAGUE DE DÉNONCIATION » - Parce que les voix des étudiantes, tout au bas de la chaîne alimentaire des universités, sont très peu écoutées et que la majorité des plaintes sont abandonnées parce que c’est la parole du prof contre celle de l’étudiante (que l’on discrédite ô combien facilement).

      Nous sommes si nombreuses à ne jamais avoir porté plainte. D’abord parce qu’on se dit : « c’était pas si grave... je ne vais quand même pas bousiller sa vie/carrière pour ça ». Mais surtout parce que des gens - souvent bien intentionnés, malgré tout - nous disent : « Ouais, mais t’avais bu ! », « Tu n’as pas dit non clairement », « Tu avais l’air de t’amuser ».

      Je ne me sens ni la force, ni le courage de dénoncer le prof uqamien qui a pris ma main et l’a placé à l’intérieur de son pantalon il y a environ 4 ans lors d’un party d’étudiant-e-s où il était le seul membre du corps enseignant...

      Je trouve cela si triste que la dénonciation publique soit actuellement le seul moyen pour les étudiantes de se faire entendre et de se faire moindrement justice. Solidarité et courage.

      Par ailleurs, voici le message du Centre des femmes à l’UQAM :

      https://www.facebook.com/centredesfemmes/posts/10152939930754416?fref=nf

      Étudiantes et étudiants de l’UQÀM, vous avez reçu ce matin un courriel de Marc Turgeon concernant « l’intimidation » dont serait « victime » des professeurs alors qu’ils sont eux-mêmes dénoncés pour harcèlement sexuel.

      turgeon.marc@uqam.ca

      Voici un message de réponse (qui n’est pas de nous) que vous pouvez utiliser :

      Cher M. Turgeon,

      Je me permet de vous écrire, suite au courriel signé par vous ce matin et envoyé à tous et toutes les étudiant.e.s de l’UQAM. J’aimerais vous transmettre mon profond malaise et même ma colère vis-à-vis vos propos. La façon dont vous traiter les allégations d’harcèlements sexuelles subies par des étudiantes de l’UQAM démontre de votre part, une incompréhension totale du phénomène des relations de pouvoir ainsi qu’une insensibilité totale pour les victimes. Victimes que vous traiter (de quel droit, je me le demande ?) d’intimidatrices. Propos que vous tenez simplement parce que ces femmes ont décidé d’emprunter d’autres voies pour ce faire entendre que celles imposées par une institution paternaliste et patriarcale. C’est révoltant et inadmissible de votre part. Par vos déclarations outrancières à l’encontre de ces étudiantes vous favorisez un climat de peur et de silence chez les victimes. L’établissement n’a même pas jugé bon de rencontrer les professeurs visés, c’est un manque flagrant de professionnalisme et de bon sens.

      En tant qu’étudiante de l’UQAM, je suis triste de faire partie d’une institution qui participe au victim blaming, à la culture du viol et surtout qui encourage le silence et la docilité des victimes.

      En tant qu’étudiante de l’UQAM, je comprend le choix des victimes de ne pas passer par les canaux institutionnels et comprend leur méfiance envers ceux-ci.

      En tant qu’étudiante de l’UQAM, je me dissocie entièrement de vos propos.

      J’en appelle à la solidarité aux victimes de la part de tous et toutes les étudiant.e.s de l’UQAM.