Nidal

“You know what I did? I left troops to take the oil. I took the oil. The only troops I have are taking the oil, they’re protecting the oil. I took over the oil.”

  • Premier chapitre de #Les_Chemins_de_Damas de Malbrunot et Chesnot :

    Après le meurtre de l’ambassadeur de France à Beyrouth Louis Delamarre (attribué ici sur le ton de l’évidence au régime syrien, au motif que c’est Bachir Gémayel qui l’a dit), François Mitterand ordonne « le plasticage » du siège Baas à Damas :

    Deux mois et demi plus tard, le 29 novembre, des supplétifs recrutés localement par les services secrets français commirent un attentat à la voiture piégée qui détruisit le siège du Baas dans le quartier d’Ezbekieh à Damas. Il y eut 175 tués.

    Dès le paragraphe suivant, la narrative franco-française (et la bonne conscience française) surgit : le massacre de 175 personnes dans un attentat à Damas est qualifié de « cycle des représailles », quand les Syriens, eux, pratiquent la « diplomatie terroriste » et « les messages codés lancés par les terroristes ».

    Mais le cycle des représailles ne fait que renforcer la détermination syrienne à pratiquer la « diplomatie terroriste » contre la France…

    Ce qui donne cette très belle affirmation :

    La France ne veut pas se laisser dicter son agenda par les terroristes.

    Ce qui amène très logiquement, en 1984, à l’« absolution » du méchant terroriste par François Mitterand :

    « Dites-moi les yeux dans les yeux que vous ne me prenez pas pour un terroriste », demande Hafez el-Assad au cours de leur surréaliste entretien. « Non, non, je ne vous prends par pour un terroriste », répond François Mitterrand, même s’il lui en a coûté d’absoudre ainsi son interlocuteur.

    (On n’imagine pourtant pas à quel point « il en a coûté » à Hafez el-Assad « d’absoudre ainsi » l’homme qui avait commandité un attentat qui avait tué 175 personnes à Damas…)