• La théorie du système-monde et la transition au capitalisme : perspectives historique et théorique
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    Les éléments précédents peuvent être appliqués à ce que Wallerstein appelle l’économie-monde moderne – la division internationale du travail qui a émergé aux XVIe et XVIIe siècles. Nous affirmons (1) qu’on ne peut expliquer son origine par la seule nécessité de dépasser la « crise générale des XIVe et XVe siècles » par un système de production supérieur, comme le fait Wallerstein ; (2) que, pendant l’époque moderne, ni la périphérie (représentée par la Pologne) ni la semi-périphérie (représentée par la France) n’ont eu une dynamique capitaliste ; (3) que dans la mesure où les régions périphériques et semi-périphériques ont aidé à constituer l’économie-monde, cette économie est restée largement féodale ou pré-capitaliste ; (4) que c’est précisément parce que la majeure partie de « l’économie-monde moderne » de Wallerstein était pré-capitaliste, qu’elle s’est embourbée, au XVIIe siècle, dans ce qui doit être considéré comme une crise féodale et non pas capitaliste ; (5) que là où la percée du capitalisme s’est produite, en particulier en Angleterre, ce processus est inexplicable par l’essor de la division internationale du travail et de la place de l’Angleterre dans celle-ci mais nécessite une référence à la transformation des rapports sociaux de production.

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