Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • La #dette, enfumage idĂ©ologique pour mieux faire accepter des sacrifices au peuple
    ▻http://www.groupe-crc.org/La-dette-enfumage-ideologique-pour.html

    Le total des #exonĂ©rations de #cotisations sociales, gĂ©nĂ©rales ou ciblĂ©es, atteint prĂšs de 34 milliards d’euros, dont un peu plus de 3 milliards ne sont d’ailleurs pas compensĂ©s Ă  la sĂ©curitĂ© sociale !

    Par ailleurs, 10 milliards d’euros sont attendus cette annĂ©e au titre du #CICE, qui n’a sans doute pas fini de nous surprendre vu qu’on en est encore Ă  la pĂ©riode de montĂ©e en charge du dispositif.

    Rappelons au passage que le #budget pour 2015 prĂ©voit prĂšs de 72 milliards d’euros de dĂ©penses fiscales – Ă  peu prĂšs le produit de l’#impĂŽt sur le #revenu –, dont prĂšs de 19 milliards d’euros pour les dispositions communes Ă  l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s et l’impĂŽt sur le revenu, prĂšs de 18 milliards d’euros d’allĂ©gement de la #TVA, prĂšs de 3 milliards d’euros de moins sur l’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s hors CICE, prĂšs de 4 milliards d’euros au titre des taxes intĂ©rieures de consommation sur les produits Ă©nergĂ©tiques. À ces montants concernant des mesures destinĂ©es uniquement aux #entreprises, s’ajoute une somme supĂ©rieure Ă  1,1 milliard d’euros au titre de l’impĂŽt de solidaritĂ© sur la fortune.

    Je ne reviens pas ici sur les effets de la disparition de la #taxe professionnelle et de son remplacement par la cotisation fonciĂšre des entreprises, celle-ci procurant dĂ©sormais, le plus souvent, une recette infĂ©rieure Ă  celle qu’offraient la taxe d’habitation et de la taxe fonciĂšre sur les propriĂ©tĂ©s bĂąties !

    Et comment pourrions-nous oublier qu’un certain nombre de pertes de #recettes procĂšdent de ce que l’on appelle les modalitĂ©s particuliĂšres de calcul de l’impĂŽt ? DerriĂšre ce concept, parfaitement technocratique, se cachent effectivement des rĂ©ductions considĂ©rables de recettes pour l’État.

    L’abattement sur les #dividendes ? Ce sont 1,8 milliard d’euros perdus pour l’État et la collectivitĂ© ! La taxation Ă  taux zĂ©ro des plus-values de cession de titres de participation ? VoilĂ  4,33 milliards d’euros envolĂ©s ! Le rĂ©gime des sociĂ©tĂ©s mĂšres et filiales ? Encore 24 milliards d’euros Ă©vaporĂ©s en produits de participation ! Et c’est sans compter le rĂ©gime d’intĂ©gration des groupes – 16,4 milliards d’euros –, le remboursement de la TVA – 48,5 milliards d’euros –, le remboursement des acomptes d’impĂŽt sur les sociĂ©tĂ©s et le report en arriĂšre des dĂ©ficits – 14,6 milliards d’euros.

    Je pourrais continuer cette Ă©numĂ©ration, mes chers collĂšgues, qui semble interminable tant notre droit fiscal s’est, au fil du temps, truffĂ© de mesures dĂ©rogatoires, d’exceptions Ă  la rĂšgle commune, de cas particuliers.

    Qu’on se le dise, la France est un #paradis fiscal pour les entreprises !

    • L’objectif principal consiste Ă  rĂ©duire le dĂ©ficit et, par voie de consĂ©quence, la dette, reprĂ©sentative du cumul des dĂ©ficits. Le site du ministĂšre des finances et des comptes publics, lui-mĂȘme, nous rappelle qu’avant 2002, la France portait une dette publique de 930 milliards d’euros et que celle-ci a doublĂ© depuis lors.

      (...)

      Justement, Ă  propos de la dette, je voudrais citer ici un chiffre particuliĂšrement significatif : alors qu’elle atteint aujourd’hui 2 000 milliards d’euros, les intĂ©rĂȘts de la dette versĂ©s depuis 1973 reprĂ©sentent Ă  eux seuls un total de 1 600 milliards d’euros. Tout est dit !

      Parler de la dette aujourd’hui procĂšde donc, en grande partie, de l’enfumage idĂ©ologique, du viatique nĂ©cessaire pour mieux faire accepter des sacrifices au peuple de ce pays.