Difficile de croire que Paris ie Hollande/Fabius seraient en train de changer d’alliance car le peu qui est publié en ligne de l’itw montre un Assad peu amène envers Hollande :
Je ne suis ni l’ennemi personnel ni le rival d’Hollande. Je pense que c’est plutôt Daech qui est son rival, puisque leurs cotes de popularité sont très proches.
J’imagine mal Assad recevoir une ouverture sérieuse de Paris avec une ironie aussi féroce.
Par contre que des forces au sein de l’Etat français trouve la politique de confrontation avec Assad stérile (ne serait-ce que du côté de la DST) et que la faiblesse du pouvoir, et le désordre qui gagne, ouvre des marges de manœuvre à des échelons inférieurs pour le soutien à de telles initiatives, c’est possible. Malbrunot avait déjà pu, auparavant, faire une interview d’Assad...
Ce qui me frappe dans la vidéo du journaliste c’est les ressemblances avec la réaction d’Elkabbach après son itw de Poutine. Certes ce n’est pas le même calibre (de journaliste et de la puissance du chef d’Etat interviewé) et il n’y a pas le même enthousiasme chez Le Sommier pour Assad que chez Elkabbach pour Poutine, mais on trouve des points communs.
Parallèle de la situation : un journaliste français interviewant un chef d’Etat auquel la France est hostile.
Ensuite un chef d’Etat diabolisé dont le caractère cordial, voire chaleureux, étonne l’intervieweur. En fait c’est un homme !
Également le fait de reconnaître, un peu à contre-coeur, la substance de leur propos et une certains véracité possible à leur point de vue. En tout cas la reconnaissance d’un certain nombre de qualités intellectuelles : qualité d’argumentation, capacité à s’exprimer seul et de manière cohérente sans les agents en communication et sans connaître les questions, voire une certaine finesse roublarde.
Comme si la rencontre de visu avec « le monstre » avait fait sortir les deux journalistes de la torpeur hallucinée des narratives médiatiques, faisant même balancer Elkabbach dans une admiration de midinette.