Les effets pervers (et inattendus) de la révolution numérique - Bibliobs - L’Obs
▻http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20141128.OBS6443/les-effets-pervers-et-inattendus-de-la-revolution-numerique.html
Les effets pervers (et inattendus) de la révolution numérique - Bibliobs - L’Obs
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Plus spécifiquement, « des humains ayant perdu leur capacité innée de raisonnement moral », « des institutions culturelles moroses - si ce n’est moribondes »... Et surtout :
Un environnement social parfaitement contrôlé, qui rendrait toute contestation non seulement impossible, mais également inconcevable.
Pour lui, cette pensée numérique véhicule en effet deux travers intellectuels : le « #solutionnisme », ou la propension à croire que la technologie peut résoudre tous les problèmes de l’humanité ; et le « webcentrisme », selon lequel cette rupture technologique serait historiquement unique - « une ruse visant à légitimer des programmes radicaux ».
La mentalité de la Silicon Valley incite, du coup, à gérer les conséquences des problèmes plutôt que d’en comprendre les causes, promeut la débrouillardise et l’adaptabilité individuelle au détriment de l’action collective, et privilégie l’instant présent au lieu d’encourager à penser le passé et l’avenir. L’essayiste dénonce un vocabulaire qui glorifie la « disruption », « l’efficacité » et « la performance »... comme s’il s’agissait d’objectifs incontestables !
[...] Concrètement, la manie de la mesure de soi (le « quantified self ») à travers la prolifération d’objets personnels connectés (smartphone, lunettes, télé, réfrigérateur, voiture...) établit une dangereuse asymétrie :
Le citoyen doit être visible, performant, contrôlable. Alors que les grandes entreprises maîtresses des data, le gouvernement et les institutions ne sont pas astreints à cette transparence.
Qui sait comment Google fabrique ses algorithmes ?