• Danses prolétariennes et conscience communiste
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    Dans cet article, je souhaite revenir sur l’œuvre d’Edith Segal, danseuse et chorégraphe communiste, active sur la scène des arts du spectacle « prolétariens » des années 1930, un milieu culturel qui voyait la danse comme une expérience esthétique capable de produire une conscience communiste au sein des participant-e-s et spectateurs/spectatrices. Je m’intéresse ici à trois aspects de l’œuvre de Segal : tout d’abord, à ses troupes de danse issues de syndicats d’industrie, ensuite à la représentation en mars 1930 de Black and White au Rockland Palace à Harlem, et enfin, aux deux danses qu’elle a créées et qui avaient pour thème l’éducation des enfants et le travail domestique. Par ce biais, je tenterai de démontrer que la scène des arts de la danse prolétariens a servi de moyen de « reproduction sociale » (social reproduction) au mouvement communiste. Puis dans un second temps, j’étudierai la double-approche de Segal – dont les chorégraphies évoquent à la fois le travail domestique et le travail industriel – et tracerai les contours de cette question au sein des débats sur le genre à l’intérieur du mouvement communiste, polarisés par les textes de Mary Inman écrits à la même époque.

    #danse #communisme #histoire #États-Unis