Réfugié à Paris, Paul Watson continue à défendre les océans
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Ce combat est allé loin : en 2012, dans le cadre de procédures judiciaires initiés par Tokyo, pour un face-à-face avec un baleinier dans les eaux antarctiques, et par le Costa-Rica, pour avoir empêché des captures de requins, Paul Watson s’est retrouvé sous le coup de mandats d’arrêts d’Interpol.
Les méthodes utilisées par l’ONG, par exemple en bloquant leurs hélices, ont été qualifiées de « terroristes » par les autorités japonaises.
Paul Watson pensait ne rien craindre : « Si on a pas tué, pas provoqué des dégâts et pas volé, on ne se retrouve pas sur un fichier d’Interpol, n’est-ce-pas ? »
Mais en 2012, alors qu’il se rendait depuis les États-Unis au Festival de Cannes, il est arrêté lors d’une escale à Francfort puis assigné à résidence. Malgré les soutiens qu’il a pu recevoir en Allemagne, il a su qu’il allait être extradé vers le Japon, raconte-t-il.
« Je me suis rendu à la frontière avec les Pays-Bas, j’ai embarqué sur un bateau et mis le cap sur l’Atlantique », témoigne-t-il.
L’homme à la barbichette blanche est toujours sous le coup de mandats d’arrêts. Mais « il ne figure pas sur le fichier des personnes recherchées en France », avait indiqué en juillet l’un de ses avocats, Me William Bourdon.
En attendant que sa situation juridique soit clarifiée, Paul Watson ne voyage pas.
« Les Japonais pensaient qu’en m’interdisant de voyager, ils mettraient fin à l’opposition à la chasse à la baleine, mais Sea Shepherd est un mouvement, ils nous ont en fait rendu plus forts », pense l’écologiste.