• Fiction télé française : faut pas rêver, les pauvres ça fait pas rêver ! - Télévision - Télérama.fr
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    Les historiens du cinéma Noël Burch et Geneviève Sellier l’ont baptisée la Télénie, un « pays heureux », qu’ils ont visité au fil d’une étude au long cours . « En Télénie, la pauvreté a pratiquement disparu : ce pays est peuplé d’une vaste couche moyenne, des logements décents y sont à la portée de tous, les "problèmes d’argent" au quotidien sont rarissimes et s’il y a quelques chômeurs, ceux-ci sont si qualifiés qu’ils ne tardent pas à retrouver un emploi. Nous n’avons vu qu’un ou deux SDF ou autres signes publics de la misère si courants chez nous.

    Dans les fictions hexagonales, le « pauvre » n’est pas mieux accepté que le « non-Blanc » (terme pudiquement utilisé par les sociologues) ou le handicapé. Les statistiques publiées chaque année par le CSA dans le « Baromètre de la diversité » le confirment. En 2013, sur l’ensemble des personnages indexés (en une semaine « témoin »), 55 % appartiennent à la catégorie CSP+, alors qu’ils représentent seulement 21 % de la popu­lation française. Parmi eux, les cadres (et professions intellectuelles supérieures) se sont étrangement démultipliés (40 % des personnages contre 7 % des Français). En revanche, seulement 1 % des personnages sont des ouvriers, contre 9 % dans la « vraie vie ». »

    #Fiction #Pauvreté