Le Monde diplomatique

Mensuel critique d’informations et d’analyses

  • « Syriza le Grec », seul contre tous, par Valia Kaimaki, Costas Lapavitsas et Maurice Lemoine (août 2012)
    http://www.monde-diplomatique.fr/mav/124/KAIMAKI/48463

    (…) Quant au mémorandum, abandonnant l’idée d’annulation, il suggère de le renégocier avec l’Union européenne — au sein de laquelle, lueur nouvelle en matière de soutien, la gauche a fait une apparition remarquée avec l’élection, en France, le 6 mai, du #socialiste François Hollande à la présidence de la République.

    Espoir hors de propos ! De passage à Paris le 21 mai, M. Tsipras n’est reçu ni par M. Hollande ni par aucun représentant du Parti socialiste (PS). Est-ce parce qu’on le présente comme le [Jean-Luc] « Mélenchon grec » ? En guise de bienvenue, le nouveau ministre des affaires étrangères Laurent Fabius se contente de le poignarder dans le dos : « Si les Grecs veulent rester dans la zone euro, ils ne peuvent se prononcer pour des formations qui les feraient sortir de l’euro. » En revanche, dès le lendemain, M. Hollande s’entretient pendant une heure, à l’Elysée, avec M. Evángelos Venizelos, le dirigeant du Pasok — parti certes social-démocrate, mais qui, de concert avec ND, a conduit le pays à la crise. Quatre jours avant le scrutin, M. Hollande rappelle à Athènes « la nécessité de poursuivre ses mesures d’assainissement budgétaire » et exige des dirigeants grecs qu’ils respectent leurs engagements : « Sinon [la] sortie de la zone euro sera inéluctable. »