Le Monde diplomatique

Mensuel critique d’informations et d’analyses

  • Au Sinaï, une « sale guerre » qui ne dit pas son nom, par Ismaïl Alexandrani (septembre 2014)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/ALEXANDRANI/50786

    Les trois décennies précédentes d’injustices, d’oppression, d’humiliations et de mensonges gouvernementaux n’avaient pas suscité une soif de vengeance comparable à celle des toutes dernières années du règne du président Hosni Moubarak. En réplique à la première grande vague d’attentats terroristes dans le sud du Sinaï (2004-2005), les populations ont subi une répression brutale ; on a assisté à une recrudescence sans précédent des violences, notamment contre les femmes, commises par des policiers à Rafah et à Cheikh Zouayyid, lesquelles ont même dépassé le triste record de l’armée d’occupation israélienne (1967-1982). Cette violence a durci la détermination des groupes armés, et surtout des milices salafistes et djihadistes comme Ansar Beit Al-Maqdis (ABM).