• Emplois précaires recherchent retraités actifs - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2015/02/17/emplois-precaires-recherchent-retraites-actifs_1204532

    « Mamie nounou », vendeur à domicile ou artisan confirmé, plusieurs centaines de milliers de #retraités continuent de travailler pour arrondir leurs fins de mois. Ils occupent pour la plupart des #emplois #précaires, avec petits #salaires et #horaires_discontinus.
    « Une petite rémunération et des horaires très discontinus » sont les premières caractéristiques des postes proposés aux retraités, explique Annie Jolivet, économiste spécialiste de l’emploi des seniors et des pratiques des entreprises au Centre d’Etudes de l’Emploi.

    Garde d’enfants, distribution de publicités, chauffeur de car scolaire ou vendeur rémunéré à la commission : ces types d’emploi « peuvent intéresser des retraités libres de leur temps, qui ont besoin de travailler et pourront y consacrer plus de temps » que nécessaire, d’après l’économiste.

    Comme Sylviane, 64 ans, pour qui « l’avenir, c’est la vente indépendante à domicile ». Un métier qu’elle exerce depuis quatre ans avec pour seul revenu les commissions de ses ventes, aux alentours de 500 euros par mois.

    « Beaucoup de retraités travaillent dans ce métier-là », affirme la sexagénaire, qui prendra sa retraite dans quelques mois espérant avoir surcoté sa pension, dont le montant sera de 190 euros par mois à l’âge légal.

    Les retraités actifs étaient estimés à 500.000 en 2012 par l’Inspection générale des affaires sociales. Entre 2008 et 2013, le nombre de retraités du régime général ayant repris une activité salariée a augmenté de près de 70% passant de 208.000 à 351.000 , selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Chez les indépendants, près de 60.000 anciens commerçants et artisans cumulaient en 2013 emploi et retraite, selon le Régime social des indépendants (RSI).(...)

    Mais Gérard Sauvat, ancien chef de chantier de 64 ans qui a commencé à travailler à 14 ans, n’exerce « pas par plaisir » mais pour compléter une retraite de 785 euros par mois, décotée par un grave accident du travail qui lui a « coûté 10 ans de (sa) vie » et des séquelles vivaces.

    « Je trouve ça miséreux d’en arriver là après une vie de travail », lance l’Isérois qui atteint « difficilement le Smic » en réalisant des travaux de rénovation selon des horaires « élastiques ».

    De son côté, Sylviane, au parcours professionnel haché entre arrêts pour les enfants et gérance de crêperie, n’envisage pas d’arrêter la vente même après sa retraite : « Vivre avec 500 ou 600 euros, ce n’est pas viable ».

    Ce chiffrage semble exclure qui n’a pas de pension de retraite, dont les « bénéficiaires » de l’#ASPA (ex minimum vieillesse, dont les effectifs sont en hausse), ceux du RSA, et d’autres catégories encore.