Articles repérés par Hervé Le Crosnier

Je prend ici des notes sur mes lectures. Les citations proviennent des articles cités.

  • Banque de riz au Cambodge - Impact des communs « Sur la route des Utopies Réalistes, Utopie Realiste
    http://utopie-realiste.org/?cat=88

    Chacune des banques de riz s’adresse à ses 50 à 100 membres, des familles précaires, en leur prêtant du riz. Une famille peut ainsi emprunter jusqu’à 300Kg de semences pour un cycle de récolte. A la fin de la récolte, la famille se doit de rendre la masse de riz empruntée majorée de quelques contributions (voir ci-après). L’excédent reste dans la cellule familiale qui en dispose à son grès. La gestion du grenier commun (dans lequel le riz est entreposé), les prêts et les retours de semences, ainsi que le fonctionnement de l’association en général (tenue des réunions, communication, etc.) sont assurés par un comité (président, secrétaire, trésorier et gardien des stocks). Elu pour 3 ans, ce comité n’est que l’un des organes de gestion puisque la banque de riz est aussi sous le contrôle d’un conseil de surveillance lui aussi choisi par les membres. Environ 6 réunions annuelles sont tenues avec l’ensemble des membres. Les frais de fonctionnement de l’association sont prélevés « en riz » (aucun transfert d’argent) sur les récoltes.

    imgp1173_web Dans certains villages, la banque de riz est allée plus loin en offrant des services d’épargne et de prêt d’argent. D’autres ont mis en place un fond social destiné à couvrir les coup durs (décès, catastrophe climatique, urgence…). La banque de riz que nous visitons est aussi dans cette logique. Après la gestion collective des semences riz, elle cherche à étendre les prérogatives de son comité de gestion avec un récent dispositif d’adduction en eau qui a été monté pour irriguer les champs. La route en terre a aussi été refaite grâce au fond collectif tenu par l’association. Petit à petit, au milieu de ce régime semi-dictatorial qui règne au Cambodge, la grande majorité des habitants se retrouvent unis au sein d’une association parfaitement démocratique qui régit de plus en plus les affaires du village.