• Le Quai d’Orsay dément toute implication de Paris dans l’expulsion du Liban de Romain Caillet - Anthony SAMRANI, avec Matthieu KARAM et Élie MASBOUNGI (à Paris) - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/914239/le-quai-dorsay-dement-toute-implication-de-paris-dans-lexpulsion-du-l

    Présenté par certains comme étant un salafiste sous surveillance des SR de son pays, le chercheur français, converti à l’islam conservateur, explique à « L’Orient-Le Jour » qu’il était en contact régulier avec la DGSE.

    Indication, une fois de plus, que dans le monde de la recherche sur les pays arabes et musulmans, torchons des services et serviettes des centres de recherche se mélangent beaucoup trop souvent... Une réalité qui explique (sans le justifier bien entendu) le fait que certaines formations politiques locales sérieuses considèrent comme un fait acquis que tout chercheur est susceptible d’être un informateur étranger (on appelle cela vulgairement un espion) et qu’il doit être traité en conséquence...

    • Avec aussi ces deux témoins anonymes étonnants :

      Interrogé par L’Orient-Le Jour, un expert européen bien introduit dans les arcanes de la diplomatie française au Proche-Orient affirme que M. Caillet « était sous surveillance des renseignements français depuis plusieurs mois déjà ». Selon lui, M. Caillet serait « un salafiste qui aurait à plusieurs reprises, via ses tweets, fait l’apologie du terrorisme. Voilà pourquoi les protestations de l’ambassade de France n’étaient pas très virulentes », ajoute-t-il. Dans le même sens, une source proche des SR français décrit un « personnage controversé » qui pourrait effectivement avoir été mis sous la surveillance des renseignements français pour « tout un tas de raisons », parmi lesquelles des « affaires liées au terrorisme ».

      Bon, je trouve ce paragraphe journalistiquement très discutable, mais un aspect très intéressant à mon avis, c’est que, contre toute attente, l’Orient le Jour semble très mal à l’aise pour aller défendre ce jeune chercheur français anti-Hezbollah et tout à fait favorable aux pires lubies du 14 Mars.

    • @gonzo : est-ce que le mot que tu cherches est « aimable correspondant » ? :-)) Ça semble une tradition française que d[l]es chercheurs, comme l[d]es grands reporters, se piquent fièrement de travailler avec les services : par exemple dans #Les_Chemins_de_Damas :
      http://seenthis.net/messages/312743

      Pendant longtemps, celle-ci [la DGSE] avait été bien informée des études menées au Cers dans la mesure où certains coopérants envoyés à Damas au titre du CNRS, par exemple, étaient en fait des agents sous couverture.

    • @rumor, début du passage dans le bouquin :

      Cers : Centre d’études et de recherches scientifiques. Le grand public a découvert ce sigle fin août 2013, lorsque les services de renseignements français ont divulgué un dossier accusant la Syrie d’avoir produit des armes chimiques ayant conduit au gazage d’environ 1.500 personnes dans la Ghouta, une banlieue de Damas.

      « Personne n’y a prêté attention, relève un expert, mais la photo du Cers qui accompagnait le dossier datait de... 1976. »

      […]

      « J’avais des copains coopérants à Damas qui enseignaient dans cette école de formation d’ingénieurs dépendant du Cers, se souvient un ancien attaché culturel français en Syrie. Il s’agissait en fait d’une sorte de laboratoire de l’armée, qui développait les armes chimiques et biologiques. Cers et Issat étaient dans la même enceinte à Barzeh, une banlieue de Damas. Pendant quinze ans, la France a soutenu un programme de coopération scientifique et universitaire. »