DâoĂč ma comparaison avec lâinjonction de consommer plus de fruits et lĂ©gumes sans passer par lâ#Ă©ducation Ă la nutrition, au rapport Ă la nourriture, au partage des savoir-faire.
Au final, les gens se retrouvent dans lâincapacitĂ© de choisir des lĂ©gumes de saison, avec de bons apports nutritionnels et sans pesticides, ils ne savent pas les prĂ©parer et logiquement, ils les trouvent dĂ©gueulasses. Ils achĂštent des nectars de fruits (de lâeau, du sucre et du concentrĂ© de fruits) et se disent que ça fait la dose avec les frites et la garniture du hamburger.
Dans une #sociĂ©tĂ© qui a Ă©clatĂ© les rapports entre #gĂ©nĂ©rations, cloisonnĂ© les Ăąges, isolĂ© les familles, la plupart des gens sont dĂ©munis dans le rapport Ă leurs enfants. Comme dans toute pĂ©riode anomique, on ne sait que transmettre Ă nos enfants, puisque les vieux #modĂšles sont morts. On improvise, on est seuls, on est dĂ©munis. Et en plus, nous avons lâ#injonction dâĂȘtre de bons parents sans avoir de mode dâemploi. Et menacĂ©s de #sanctions au moindre faux pas. La suspension des allocs pour les familles des enfants Ă problĂšme est Ă©difiante : #punition collective pour la faute dâun seul (injustice pour les autres enfants), #criminalisation des actes des enfants, coercition envers les plus pauvres et quand on parle de « mesures Ă©ducatives », il sâagit le plus souvent de disperser la famille, dâĂ©craser la responsabilitĂ© des parents, de placer les enfants dans des structures dont les vertus Ă©ducatives de la plupart tiennent plus de lâarmĂ©e que de la bienveillance.
Câest tout le corps social qui suinte la #domination et la #violence contre les faibles et la seule rĂ©ponse proposĂ©e, câest encore plus de violence et de punition.
Tout cela manque précisément de #bienveillance. Comment demander aux parents de cultiver leur bienveillance envers leurs enfants alors que toute la société est maltraitante envers eux ? Ils ne font que reproduire le modÚle.