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  • Nouvelles musiques, nouvelles technologies au XXe siècle
    http://oufipo.org/Guillaume-Kosmicki-Nouvelles.html

    On ne saurait aborder la musique occidentale du 20e siècle sans envisager les nombreuses avancées technologiques, principalement celles touchant à l’électricité, puis à l’électronique. Animée avec ardeur par Guillaume Kosmicky - musicologue, spécialiste du mouvement techno -, la conférence porte sur les débuts de l’enregistrement (premier pas d’une véritable révolution à la fin du 19e siècle), les premiers studios, les premiers instruments électriques et le microphone (de 1877 à 1945). Durée : 1h32. Source : Oufipo

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      La lutherie électrique donne les premiers éléments d’une genèse de la musique électronique.

      Le son est une onde produite par la vibration mécanique d’un fluide ou d’un solide. Jusqu’à l’avènement de l’électricité, l’instrument est acoustique : il émet un son par l’intermédiaire d’une corde, d’un clavier ou d’une membrane en vibration. Il utilise une énergie mécanique.

      Lorsque les vibrations mécaniques sont transformées en oscillations électriques, on parle d’instruments électriques. Deux types se distinguent :

      . les instruments électroacoustiques qui produisent des sons de manière acoustique (cordes frappée, pincées, frottées avec un archet…) mais dont les vibrations mécaniques sont amplifiées par des microphones ou des capteurs intégrés.

      . les instruments électromécaniques : le son est généré directement dans un circuit électrique converti en signal audio.

      Dès la fin XVIIIe siècle, Jean-Baptiste Thillaie de la Borde (1730-1777) conçoit en 1759 un clavessin électrique, premier instrument électrique connu.

      Mais l’invention révolutionnaire qui bouleverse la facture instrumentale est le dynamophone ou telharmonium de l’américain Thaddeus Cahill (1867-1934), remarquable par l’un de ses dispositifs innovants : la roue phonique. Créé en 1896, il produit des sons nouveaux, entièrement générés par l’électricité, grâce à un imposant système électromécanique. Faute de haut-parleur (non encore inventé), la musique jouée sur le Dynamophone est diffusée par le réseau téléphonique de la Ville de New York.

      En 1935, Lawrens Hammond (1895-1973) construit un orgue, dérivé du Dynamophone. Muni d’un amplificateur qui utilise la forme primitive de la synthèse additive : un ensemble de générateurs de sons purs accordés en série harmonique produit un timbre de base, dont on ajuste l’intensité de chaque harmonique. Le principe de fonctionnement est celui de la roue phonique. Cette combinaison est à l’origine du fameux « son hammond », caractéristique de ce type d’orgue. Moins coûteux et moins volumineux que l’orgue traditionnel dont il s’inspire (quoique lourd -120 kg), l’orgue Hammond équipe les églises américaines, dont le nombre s’est accru au moment de l’expansion de la population urbaine. Destiné aux répertoires liturgiques, il suscite un véritable engouement auprès des musiciens de jazz et crée ainsi un pont entre le gospel, le blues et le jazz.

      La lutherie électronique se développe dans les années 20 à partir des recherches technologiques menées sur la radio. Le son musical est produit directement, sans mécanisme, par amplification électrique." http://mediatheque.cite-musique.fr/mediacomposite/cmdm/CMDM000001200/electro_histoire_02.htm