En épidémiologie, une population à risque est une partie de la population pour laquelle l’incidence d’une pathologie donnée est plus élevée que dans la population de référence, toutes choses étant égales par ailleurs. Par exemple, les fumeurs sont plus à risque de cancer bronchique ou d’artérite et autres pathologies cardiovasculaires que les non-fumeurs. Les médecins de l’EFS sont tenus d’avoir un raisonnement d’épidémiologistes au cours de l’étape de sélection.
La discrimination vis-à-vis de la population homosexuelle masculine, ressentie comme péjorative, n’est pas, comme on l’interprète à tort, liée à l’orientation sexuelle, mais à l’existence au sein de cette communauté de comportements à risques, comportements et pratiques qui en font une population à risque. La preuve du contraire ? Les lesbiennes ne sont pas exclues du don car elles ne représentent pas une population à risque.
Vous serez aussi exclu du don si vous êtes hétérosexuel exclusif à partenaires multiples (plus d’une en 4 mois), toxicomane, si vous avez eu récemment des soins dentaires, une infection urinaire, une endoscopie digestive, fait un voyage en zone impaludée, parce que vous serez, à juste titre, considérés comme appartenant à une population à risque. Il ne s’agit pas là de morale mais d’épidémiologie.