Sombre

“When all are guilty, no one is; confessions of collective guilt are the best possible safeguard against the discovery of culprits, and the very magnitude of the crime the best excuse for doing nothing.” (Hannah Arendt)

  • Sur le travail sexuel : une perspective féministe révolutionnaire | Période
    http://revueperiode.net/sur-le-travail-sexuel-une-perspective-feministe-revolutionnaire/#identifier_1_1989

    Sur le travail sexuel, l’abolitionnisme mobilise une série d’arguments cherchant à fonder l’idée d’une violence intrinsèque de la prostitution. Face à une question souvent abordée d’un point de vue moral, Johanna Brenner prend ici au sérieux tous les travaux qui prennent le soin d’évaluer la violence physique et psychologique qui accompagne la vente de services sexuels, ainsi que l’impact des législations sur les conditions de travail des prostituées. Dans cette diversité de données, aux implications parfois contradictoires, une chose demeure certaine pour Brenner : la décriminalisation est la seule hypothèse légale permettant de renforcer l’auto-organisation et le pouvoir de négociation de prostituées. C’est dès lors le seul régime légal endossable par une politique féministe révolutionnaire.

    • Ouais, j’avais des doutes quant à l’idéologie du truc. Et puis, ce qui m’a mis la puce à l’oreille c’est le fait qu’on retrouve Morgane Merteuil en tant que traductrice. Alors je me suis dit que peut-être traduisant la pensée des autres, ça lui évitait de dire elle-même des conneries. Non pas que J. Brenner en dise elle-même mais elle confond réformisme et révolution. C’est assez commun chez les États-Uniens.

      http://en.wikipedia.org/wiki/Johanna_Brenner

      Merci @rastapopoulos pour le tag ... Ça situe déjà mieux le propos de l’auteure même si les étiquettes sont parfois « enfermantes ».

    • Oh ce n’est pas un avis tranché définitivement non plus hein. C’est juste comment pour l’instant je perçois ce type de discours sur la prostitution (non pas que je me fais des illusions sur certain⋅e⋅s abolitionnistes non plus).

      Il y a quand même pas mal de revues/sites/blogs à tendance « révolutionnaire »/gauchiste/féministe/anars/etc qui tendent à libéraliser la prostitution et à pousser à la reconnaître comme un travail (presque) comme un autre. Donc on ne peut pas en faire abstraction non plus, comme si ce n’était que un truc de patriarche libéral (de droite ou de gauche).

      Il y a forcément aussi des choses, des idées, des arguments qui peuvent être intéressants. Mais pour l’instant dans ma tête ça reste du libéralisme à l’état pur.

      Et sinon la revue Période publie déjà ses articles ici avec son compte :
      http://seenthis.net/messages/356308

      cc @aude_v

    • Johanna Brenner est une militante révolutionnaire, membre du groupe d’extrême gauche étatsunien « Solidarity ». La position qu’elle soutient dans ce texte n’est pas qu’il faut libéraliser la prostitution, mais favoriser l’auto-organisation des prostituées — et que le seul régime légal pour ce faire est la dépénalisation.

    • @periode Oui, la position de Johanna Brenner est louable dans ce sens mais, pour moi, il ne s’agit que d’une étape et non d’une fin en soi (décriminaliser la prostitution et ainsi favoriser l’auto-organisation des prostituées). C’est dans cette interprétation que je ne trouve pas d’orientation révolutionnaire dans son propos. Quant à savoir si vendre des services sexuels est un travail comme un autre, Johanna Brenner a une analyse très pertinente concernant cette problématique et c’est pour cela que j’ai trouvé cet article intéressant.
      Désolé pour le doublon avec votre post, je ne savais pas que vous aviez un compte SeenThis.