• En rencontrant un des leaders de l’opposition, le Quai d’Orsay amorce-t-il un début de rééquilibrage de sa politique de soutien sans nuance au Président Bouteflika ?

    L’ambassadeur de France chez l’ancien chef du gouvernement
    Benflis à sa demande Le Soir d’Algérie
    http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2015/04/09

    L’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis, a reçu l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, à la demande de ce dernier, hier mercredi, au siège de son parti, Talaiou El Houriet, sis à Ben Aknoun à Alger. C’est ce qu’annonce Benflis dans un communiqué rendu public le même jour et où le ton diplomatique prime sur le tout.

    « A l’occasion de cette rencontre, l’ambassadeur de France a évoqué l’état des relations algéro-françaises et les perspectives de leur développement dans l’intérêt mutuel des deux pays. M. Ali Benflis a exprimé son appréciation quant à l’expansion qualitative qu’ont connue ces relations et a exprimé le souhait que soit poursuivi l’effort de leur diversification en direction des domaines de coopération possibles dont le potentiel reste à identifier et à valoriser », lit-on dans le communiqué.

    L’ex-candidat à la présidentielle et ancien patron de l’exécutif est, en la matière, un interlocuteur de choix pour le représentant de la France à Alger. Benflis avait même eu à effectuer une visite officielle en France, en 2003, où il a eu de longs entretiens avec tous les hauts responsables de l’époque, Jacques Chirac en tête.

    S’agissant de l’actualité nationale, en 2015, les deux hommes ont eu, bien sûr, à aborder la situation en Algérie ainsi que dans la région sahélo-maghrébine. « M. Ali Benflis, lit-on ainsi dans le même communiqué, a, pour sa part, présenté à M. Bernard Emié une évaluation de la situation politique, économique et sociale du pays. Dans ce contexte, M. Ali Benflis a exposé au chef de la Mission diplomatique française à Alger son plan global de règlement de la crise politique ».
    Benflis n’omettra pas de préciser immédiatement après qu’il s’agit, en l’espèce, de ce même plan « qu’il a déjà porté à la connaissance de l’opinion publique nationale. A cet égard, précisera-t-il encore, il a mis l’accent sur les objectifs, le contenu et les mécanismes de mise en oeuvre de ce plan ». Enfin, et concernant « la situation sécuritaire prévalant dans la région sahélo-maghrébine, Ali Benflis a relevé, conclut le communiqué, la gravité de la menace terroriste dans cette région et a souligné l’impérieuse nécessité d’une coopération renforcée entre les Etats régionaux pour y faire face de manière coordonnée et organisée ».
    Une manière bien diplomatique de dénoncer cette propension des pays comme la France à toujours privilégier les interventions militaires avec les conséquences que l’on sait, au Mali et en Libye , surtout. K. A.❞