• La production et son mythe (à propos de Georges Sorel)
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    Il faut produire pour vivre. De cette nécessité, nombre de théories politiques (aussi opposées soient-elles, implicitement ou pas) font l’élément essentiel de l’évolution des sociétés, donc d’une révolution. C’est cette conviction qui traverse les phases successives d’une pensée aussi fluctuante que celle de Georges Sorel (1847-1922).

    Sorel passe à la fois pour l’introducteur du marxisme en France, et pour un précurseur du fascisme. On peut écrire un livre entier sur Sorel théoricien de l’autonomie ouvrière. On peut aussi relever ses propos antisémites. Ou citer son éloge de Lénine à la fin de sa vie. Le point commun à cette suite de visages si contradictoires, c’est la croyance en la primauté de la production, du producteur, du travail dans la société, dans toute société – croyance encore dominante cent ans plus tard. Les variations soréliennes ont donc plus qu’un intérêt historique. On les envisagera ici à partir des Réflexions sur la violence, réunion d’articles publiée en 1908.

    #syndicalisme #France #histoire

    • Une société du travail, même du travail en commun, associé, autogéré, raccourci, adouci, éthique… reste une société capitaliste.

      Bien vu.

      Le travail est capitaliste parce qu’il est « travail producteur de marchandises ». Et il n’y a pas d’autre travail que celui-là. Pas d’autre société que celle du capital où sa perpétuation constitue une nécessité, une contrainte objective.