Rémi Gendarme

Auteur-réalisateur de films documentaires et par ailleurs, mais vraiment ailleurs, on peut dire en plus, en tout cas pas en moins porteur d’un handicap.


  • Poltergeist, Tobe Hooper, 1982

    Je n’ai jamais eu le droit de voir ce film étant enfant. Alors je m’en faisais une mythologie horrifique. On peut dire que le film devait être dans ma tête bien meilleur que ce qu’il est en vérité. Et puis en fait je l’ai regardé hier soir. Fait en 82 je me disais bien que je serais un peu déçu.
    En fait, j’ai surtout été étonné. Je suis tombé sur un film d’horreur commercial et pour une part grand public alors que les codes du film d’horreur n’étaient pas encore assimilés par le monde des supers productions... Oui d’accord, il y en avait déjà eu des films d’horreur et, pardonnez moi, des biens meilleurs mais sans doute pas prévus par les productions Spielberg...
    J’ai réellement été étonné. D’un côté c’est un film de famille insupportable un peu comme Beethoven, le film avec le chien. Mais insupportable insupportable, du genre des baffes. Et d’un autre côté... les aspects inquiétants fonctionnent vraiment bien. Rapidement Papa et Maman capitalistes voient des chaises et des tables bouger, ils décident sagement de fermer la porte à clef et de ne plus passer dans cette pièce pour vivre dans le salon... Ça donne un malaise. Le sentiment de ne pas savoir dans quel film je suis.

    Pour résumer, en gros en gros : tout à part la première demi heure et la dernière demi heure sont royalement emmerdants. Mais alors le tout début et la toute fin en auraient à montrer aux films d’horreur d’aujourd’hui. Une manière d’installer le surnaturel là où on ne l’attend pas et la panique là où on ne l’attend plus.
    http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19423558&cfilm=1081.html
    #critique_a_2_balles #tobe_hooper #1982 #cinéma #horreur