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  • Le #paracétamol, #anti-douleur… et #anti-émotions ? | Passeur de sciences
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2015/04/15/la-paracetamol-anti-douleur-et-anti-emotions

    Sous ses différentes marques et formulations (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan, sans oublier l’Actifed, le Dolirhume, etc.), le paracétamol est le médicament le plus vendu en France. Aux Etats-Unis, la molécule entre dans la composition de plus de six cents médicaments et on estime que, chaque semaine, plus de 50 millions d’Américains consomment l’un d’entre eux. C’est dire le succès de cet antalgique. Mais, précisément, l’usage généralisé du paracétamol incite les chercheurs à décortiquer davantage son mode d’action, au-delà du soulagement de certaines douleurs. Ainsi, en 2013, une étude réalisée par des psychologues canadiens avait fourni de curieux résultats : des personnes ayant avalé du paracétamol et auxquelles on avait demandé de rédiger quelques phrases sur leur propre mort semblaient peu atteintes par les sentiments négatifs et l’anxiété qu’avaient, dans les mêmes conditions, éprouvés des « cobayes » ayant pris un placebo. Comme si le médicament, en plus de jouer sur la douleur, s’attaquait aussi aux émotions négatives. Dans un article que vient de publier la revue Psychological Science, une équipe américaine de l’université de l’Ohio a voulu explorer plus avant cette intrigante hypothèse.

    • Paracétamol : attention à la « mésaventure thérapeutique » : http://www.medscape.fr/voirarticle/3601388

      Hépatite aiguë au paracétamol sans surdosage : possible chez le consommateur chronique d’alcool

      Vincent RicheuxAuteurs et déclarations30 mars 2015


      Paris, France — Au CHU de Lille, un travail rétrospectif mené sur les cas d’hépatite aiguë sévère liés à la prise de paracétamol a permis de constater que près de 30% des cas d’intoxication aiguë étaient survenus après une consommation respectant les doses maximales journalières autorisées (moins de 6g/jour). Ces hépatites étiquetées « mésaventures thérapeutiques au paracétamol chez le buveur excessif » sont observés chez des consommateurs d’alcool excessifs chroniques après quelques jours de prises du médicament.

      « Il faut attirer l’attention de la communauté médicale sur le risque de toxicité hépatique que représente la prise répétée de paracétamol chez les patients ayant une consommation excessive d’alcool », a souligné le Pr Alexandre Louvet (CHU de Lille) qui présentait ses résultats aux Journées francophones d’hépatogastro-entérologie et d’oncologie digestive (JFHOD) 2015.
      Toxicité hépatique du paracétamol

      La toxicité hépatique du paracétamol en cas de surdosage est bien connue (première cause de décès par suicide en Angleterre). Ce médicament est conjugué au niveau du foie et une petite partie est transformée en un métabolite actif toxique, le NAPBQI (N-acétyl-p-benzoquinonéimine), également responsable de la toxicité néphrologique. Aux doses journalières recommandées, le NAPQI, présent en très faible quantité, ne présente aucune dangerosité car il est neutralisé par le glutathion.

      Or chez le buveur chronique, on sait que le stock de glutathion est effondré, ce dernier étant utilisé pour les réactions d’oxydation de l’alcool. La consommation chronique d’alcool est aussi à l’origine d’une production accrue du cytochrome P450 2E1 qui majore la production de NAPBQI.

      Un risque non mentionné dans les RCP

      A ce jour, ce risque de « mésaventure thérapeutique au paracétamol » est peu considéré et ne fait pas l’objet de mise en garde spéciale. Il n’est d’ailleurs pas mentionné dans les résumés des caractéristiques du produit (RCP) des médicaments à base de paracétamol.

      Les recommandations fixent à 6 g la dose quotidienne de paracétamol à ne pas dépasser. Mais, par sécurité, la posologie limite la prise à 4 g par jour. A partir de 10 g, en une seule prise, survient l’intoxication par épuisement des réserves en glutathion (à l’origine de 39% des hépatites aiguës aux Etats-Unis).

      « En cas de consommation chronique d’alcool, les défenses antioxydantes s’effondrent », explique le Pr Louvet. La déplétion hépatique en glutathion peut alors survenir à des doses plus faibles de paracétamol.

      De la « mésaventure » à l’insuffisance hépatique

      L’étude qu’il a menée avec son équipe du CHU de Lille a porté sur 271 patients admis dans l’établissement, entre 2002 et 2014, pour une hépatite aiguë sévère provoquée par le paracétamol.

      Dans 205 cas (72%), il s’agissait d’un surdosage, majoritairement recherché dans un contexte de tentative de suicide. La « mésaventure au paracétamol » a, quant à elle, concerné 66 patients (28%).

      Près de 90% de ces patients en insuffisance hépatique par « mésaventure » consommaient quotidiennement au moins 30 g d’alcool pur (> 3 verres de vin par jour)

      Ils avaient pris en moyenne 3,15 g de paracétamol par jour, sur une durée médiane de quatre jours, tandis que ceux avec un surdosage volontaire avaient absorbés en moyenne 16 g de paracétamol en une seule journée.

      Atteinte hépatique plus sévère avec le cocktail alcool chronique + paracétamol

      Lors de l’admission, les patients présentant une « mésaventure au paracétamol » avaient une atteinte hépatique plus marquée que les patients suicidaires.

      L’albumine était notamment à 32,7 contre 38,1 g /L pour les patients avec un surdosage, la créatinine à 9,8 contre 8,7 mg/L et une bilirubine à 47,1 contre 25 mg/L.

      La survie est également moins bonne. A un mois, elle est de 85% chez les patients développant une « mésaventure au paracétamol », contre 93% pour les patients en contexte de surdosage.

      « Malgré des doses plus faibles de paracétamol, les effets sont plus graves chez ces patients », commente le Pr Louvet. La prescription du paracétamol doit donc, selon lui, être mieux encadrée.

      Ces résultats pourraient bien sonner l’alerte auprès des autorités sanitaires, en particulier de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). « C’est souhaitable », estime le médecin, qui espère « une amélioration de la communication sur le paracétamol ».

    • Une « mésaventure »... en médecine aussi, les mots sont importants.
      Et le fait de passer l’association alcool-paracétamol à l’as ressemble à s’y méprendre à un jugement de valeur contre les alcoolos.

      On m’avait parlé des TS au paracétamol : je pensais juste que c’était de la bêtise... mais la vraie bêtise c’est pas là où on pouvait le penser.