Arsenine Lupiac

Venimeuse laideur de l’être

  • Course

    Il aime se lever un peu plut tôt, de temps en temps, pour jouir de sa solitude. Il aime enfiler ses « trails » et partir #courir dans les coteaux autour de la ville. Il aime prendre le temps de voir le soleil se lever sur des étangs de brume, se concentrer sur son souffle, les battements de son cœur, se vider totalement l’esprit pour se préparer à une nouvelle #journée de travail, serein.
    Il aime ensuite prendre une petite douche un peu fraîche, pour éviter les courbatures, avaler en passant un chocolat chaud mais pas trop.
    Il est alors prêt à affronter le monde.

    Le soir, en rentrant, il a besoin de ce sas pour se libérer des soucis accumulés dans la journée.
    Il repart dans les collines, mais comme il a plus de temps, il peut enchaîner la grande boucle, celle qui lui travaille le souffle, lui brûle le sang et le force à dépasser la douleur. Il ne pense plus à rien d’autre qu’à l’ampleur de sa foulée et à la prochaine goulée d’air. Il profite des parfums plus marqués de la fin de journée. Un pas après l’autre, il court. Perdu dans l’instant.

    Quand il rentre enfin chez lui, il s’ébroue sous la douche qu’il prolonge parfois.
    Il n’a plus qu’à embrasser les enfants avant de les border et savourer pleinement leur dîner en tête à tête, disponible, attentif et amoureux.
    Pleinement vivant.