• Je sais pas s’il est possible que #seenthis et #diaspora survivent tous les deux à long terme.
    N’empeche, je crois, à mon petit degré de compréhension, que diaspora a un modèle plus durable techniquement (autant de pods qu’on veut qui communiquent).

    Bref, c’est certes pas seenthis qu’il faut dégoogliser en priorité, mais je vous invite quand meme sur le pod de framasoft : https://framasphere.org/i/5d67e39e7a98

    Il y a un connecteur twitter, facebook etc, et on n’est pas limités à 140 caractères ! (et il y a un ou deux défauts, ok ok).

    • Diaspora a surtout un modèle économique de startup, avec des levées de fond conséquentes, et ils ne développent rien s’ils n’ont pas (beaucoup) de fric. À ma connaissance, la dernière fois ils ont levé 200.000 dollars (OK, en Kickstarter), après un passage chez Y Combinator.

      C’est un peu comme comparer SPIP et Wordpress et se demander si SPIP peut survivre à Wordpress, en occultant le fait que Automattic a levé plus de 300 millions de dollars. Il y a une question éthique qui devrait se poser, au moins dans une logique de logiciel libre.

      Du coup et en gros : je ne vois même pas l’intérêt de la question.

    • @arno Je n’ai pas été clair : la vie et la mort des entreprises m’importent peu ici, parce que j’ai confiance en framasoft pour ne pas nous laisser tomber comme des vieilles chaussettes en cas de succès de son pod.
      Le logiciel lui-meme n’a pas une logique de startup. Le jour où la startup se plante, il existe encore, parce qu’il est libre, et encore mieux : auto hébergeable.
      Ma question, mieux formulée pour lever l’ambiguité, pourrait etre : « est-ce que, si diapora émerge (et c’est pas gagné), les réseaux sociaux seenthis et diaspora ne sont pas redondants ? Est-ce que ça a du sens de garder les deux »
      Et sinon, l’idée c’était davantage d’inviter des utilisateurs de facebook/twitter à poster depuis diaspora.

    • Il y a plusieurs choses qui se mélangent…

      – dans ma vieille tradition à moi, la logiciel produit ne peut pas être séparé de son mode de production, et c’était l’un des enjeux vraiment intéressants du logiciel libre ; quand les gens comparent SPIP et son équipe (zéro levée de fond depuis 15 ans) à Wordpress/Automattic (300 millions de dollars) et Acquia/Drupal (120 miions de dollars), sans se poser cette question, c’est qu’on abandonne toute une partie de la philosophie du logiciel libre (et pour moi, franchement franchement, une grosse partie de son intérêt tout court) ;

      – l’idée qu’un logiciel libre survit automatiquement à la mort de son équipe de développeurs initiale, au simple motif qu’il est libre, est une vue de l’esprit ; ça ne se vérifie pas, surtout si le mode de production initial se fonde sur de la levée de fond ;

      – pour être plus dans l’esprit de ta question (redondance) : un réseau social n’est pas le logiciel qui le fait fonctionner ; pas plus qu’un site Web n’est le CMS qui le fait fonctionner ; si on va dans la logique de « nœud » de Diaspora, alors il serait encore plus logique qu’on obtienne un réseau non seulement décentralisé mais ne demandant pas un logiciel spécifique, mais simplement le respect d’une norme d’échange. Auquel cas non seulement il serait logique que Diaspora et Seenthis existent en même temps, mais pourraient même finir par échanger de manière transparente ;

      – de toute façon, Seenthis ne se caractérise pas par le succès de son logiciel libre :-)) mais par la qualité de la parole qui en émerge (bref c’est un réseau social). À nouveau, je ne vois pas grand chose de comparable en terme de réseau social entre ce que produit actuellement Diaspora et ce que produit Seenthis (au sens : ce que produisent leurs utilisateurs). Et sur cet aspect, il y a beaucoup plus de déterminants qui interviennent que le choix du logiciel sous-jacent (peut-être, si : le fait que le logiciel qui fait fonctionner Seenthis revendique certaines valeurs, telles qu’évoquées dans le premier point ci-dessus, n’est pas anondin pour les gens qui l’utilisent et qui, donc, fabriquent collectivement un certain type de contenu :-)).

    • l’idée qu’un logiciel libre survit automatiquement à la mort de son équipe de développeurs initiale, au simple motif qu’il est libre, est une vue de l’esprit ; ça ne se vérifie pas

      Carrément. La technique et/ou la licence, n’implique pas en eux-mêmes le succès ni la pérennité d’un logiciel. Pour ça il faut aussi, entre autre, une documentation correcte et une communauté soudée derrière (ce qui n’est pas une mince affaire). Et encore, ce ne sont pas les seuls facteurs, ce sont seulement des choses nécessaires sans être forcément suffisantes.

      #matérialisme #conditions_de_production :D

      alors il serait encore plus logique qu’on obtienne un réseau non seulement décentralisé mais ne demandant pas un logiciel spécifique, mais simplement le respect d’une norme d’échange

      Oui, il s’agit là d’une approche par #protocole, et par #format_ouvert, et non par logiciel.

      C’est un peu ce que font plusieurs projets de rezosocio se basant sur XMPP (il y en a plusieurs, Jappix, Movim, ou Salut à Toi de @goffi).

      Mais il y a d’autres projets qui tentent de promouvoir leur propre protocole (toujours pareil : doit-on se baser sur un protocole décentralisé existant ou en inventer un nouveau… @stephane a plusieurs fois parlé de ce genre de dilemme il me semble).

    • Merci de m’avoir cité, je n’avais pas vu ce fil.

      Une correction pour Diaspora : bien que c’était dans un esprit startup au début, ça n’est plus le cas depuis que c’est passé à la communauté (les développeurs d’origine ont abandonné), et la dynamique est assez sympa en ce moment. Je ne commence à faire confiance à ce projet que depuis qu’il est passé communautaire.

      Après oui de notre côté on pense qu’un standard est essentiel, et on est amis avec les équipes de Movim et Jappix et on collabore comme on peut (surtout avec Movim, on a beaucoup de contacts). Et comme ça vient d’être dit dans une conf ejabberd : XMPP était là y’a 15 ans, et sera encore là dans 15 ans

      L’intérêt du contenu est dépendant de la médiatisation de la plate-forme : @seenthis a vu des acteurs très intéressants arriver (le @mdiplo pour ne citer que lui), et ça joue énormément sur la qualité globale. Est-ce que c’est dû à sa médiatisation ? À un effet boule de neige avec d’autres personnes ?

      Sur Salut à Toi on est dans une logique éthique (cf notre contrat social) et politique : on refuse d’utiliser Twitter et FB pour communiquer - ce qui serait incohérent vu qu’on les critique par ailleurs -. Le revers de la médaille c’est qu’on est très peu connus en dehors du milieu technophile francophone (et j’ai même envie de dire français : je suis passé à un hackerspace Belge hier, personne ne connaissait), et donc beaucoup moins soutenus que d’autres.

      Ah au passage, c’est sympa de m’avoir cité mais ce n’est pas le « salut à Toi de goffi » : on est 2 dévs à y laisser une partie de notre vie + des contributions ponctuelles, et on espère bien que ça deviendra le Salut à Toi de tout le monde un jour :)

    • Oui le « de @goffi » c’est juste parce que toi je savais que tu avais un compte ici, par pour citer spécifiquement les auteur⋅e⋅s. :)

      Oui je m’en doutais, mais je me devais de spécifier, comme c’est moi qu’on voit le plus souvent en conf et sur les forums, on pense que c’est « mon » projet, alors que l’autre dév principal y a passé un temps fou (et c’est pas marrant tous les jours). Et puis comme disaient les bérus : « ici y a pas de chefs, tous dans les mêmes galères » ;)

    • @Rastapopoulos Oui, cette histoire d’utiliser un protocole standard est essentielle. Le réseau social, celui qui écrase tous les autres en taille et en pérennité est le courrier et il est un tel succès parce qu’il ne nécessite pas de logiciel spécifique. Un Unixien féroce, utilisateur de mutt + Postfix, peut communiquer avec un fana Microsoft qui utilise Outlook + Exchange ou avec un googlisé qui ne connait que Gmail.

      Attention avec les exemples cités : dire « on est fondés sur XMPP » ne suffit pas car XMPP est très modulaire et a plein d’extensions. Movim, par exemple, ne marche pas avec la plupart des serveurs XMPP (et ce n’était, la dernière fois que j’ai essayé, quasiment pas documenté).

    • @stephane c’est un problème qu’on est en train de régler. J’ai écrit 2 extensions pour permettre d’utiliser un service externe au serveur pour avoir ce qu’il nous faut pour le microblogage.

      En d’autres termes : une fois que les serveurs auront implémenté ces 2 XEPs (extensions XMPP), on ne sera plus dépendant des fonctionnalités des serveurs, il suffira de connecter le bon composant au serveur de notre choix.

      On a franchi un gros, gros pas là.

      P.-S. : je parle des serveurs logiciels là, évidemment ça va prendre du temps avant que la plupart des instances existantes gèrent tout ça.

    • Si on peut faire quelque chose côté seenthis pour entrer dans cet écosystème, on est partants.

      Ben le top serait que vous ayez un serveur XMPP (par exemple j’interroge fil@seenthis.net et j’ai tes billets), avec la possibilité de commenter. C’est un peu de dév mais c’est pas insurmontable.

      Sinon nous après la version qu’on va sortir là qui est surtout destinée à avoir un microblogage correct (on arrive au bout), on va faire des passerelles (donc pendant l’été), et j’avais déjà l’intention d’en faire une pour seenthis et une pour Diaspora (enfin selon la complexité de la tache). Là ce qu’il faut c’est de la doc surtout : s’il y a une API comment l’utiliser.

      Sinon j’ai fait une demande pour faire une table ronde sur les nouveaux médias aux prochaines RMLL à Beauvais, j’attends la confirmation pour demander officiellement qui veut participer, mais ça serait super de t’y voir et d’y voir seenthis en général. L’idée serait d’avoir une discussion non technique et surtout une réflexion/un débat de fond : quel rôle le libre a à jouer dans les nouveaux médias, comment collaborer entre nos différents projets, faut-il reproduire les fonctionnement des gros réseaux commerciaux etc. Bref aller un peu plus loin que les traditionnelles questions de vie privée (qui sont essentielles bien sûr, mais qui masquent souvent tout le reste).

    • I have not yet seen anything like this.

      Personnellement je n’ai plus te temps de tout suivre sur internet afin de ne pas rater quelque chose qui m’intéresse.
      Mon Netvibes explose déjà et pourtant il grandit encore avec de nouveaux flux RSS pour lesquels je n’ai pas le temps.

      Seenthis est la seule communauté dans laquelle je suis présent et que je suis parce que sa qualité diversifiée me permet d’avoir une relative confiance de ne pas trop rater de ce qui est important à savoir (pour moi).

      Seenthis fonctionne pour moi comme un noise filter.
      Si les gens ici trouvent que ça vaut la peine que quelque chose soit posté, c’est que ça vaut la peine. (selon mes critères et besoins).

      Quand je n’ai pas le temps, je check juste Seenthis (et mes mails).

      Le seul truc qui me manque un peu sur Seenthis c’est la possibilité de pouvoir contacter directement quelqu’un.
      (or am I missing something ?)

      #FOMO

    • Seenthis fonctionne pour moi comme un noise filter.
      Si les gens ici trouvent que ça vaut la peine que quelque chose soit posté, c’est que ça vaut la peine. (selon mes critères et besoins).

      Je serais curieux de savoir ce qui fait la différence. Effectivement le contenu est la plupart du temps intéressant ici, sur framasphère je trouve parfois (très rarement) quelque chose qui m’intéresse. C’est peut être dû aux sujets que je suis.

      Comment @seenthis a été médiatisé au début ? Moi j’ai connu via un billet de @stephane sur DLFP (et je suis venu parce que c’était libre et ça m’a semblé très bien au niveau éthique - je le pense toujours -), mais la communauté était déjà bien en place.

      Qu’est-ce qui fait un @mdiplo ou un @cqfd soient venus ? Est-ce que c’est dû au fonctionnement (qui n’est au final pas très différent d’un point de vue interface que ce qu’on voit ailleurs) ?

      P.-S. : une remarque hors sujet pour @fil : j’ai un bogue très chiant : sur mon iceweasel quand j’écris un commentaire en bas de page ça « saute » et remonte de quelques lignes, et je ne vois plus ce que j’écris. Bon du coup j’édite via vim donc ça va. Je suis le seul à avoir ça ?

    • @erratic :

      Seenthis fonctionne pour moi comme un noise filter.

      Exactement pareil. Même si malgré ça, ça me fait encore beaucoup trop de choses à lire ou à regarder.

      @goffi :

      Qu’est-ce qui fait un @mdiplo ou un @cqfd soient venus ? Est-ce que c’est dû au fonctionnement (qui n’est au final pas très différent d’un point de vue interface que ce qu’on voit ailleurs) ?

      Le co - pi - na - ge. C’est ça la clé. :)

      Seenthis, c’est quand même fortement lié à @rezo, au portail des copains, à l’internet non-marchand, @arno et donc à @spip du coup, et donc aussi à @mdiplo et aux journaux indépendants (dont une bonne partie sont sous #SPIP aussi, comme par hasard). Et du coup il y a aussi des journalistes ici, pas juste des techos ou des pro-LL. Ça a directement été rempli en premier lieu par des gens ayant une sensibilité politique commune, même si pas tou⋅te⋅s pareil⋅le⋅s. Tout ça est lié… Machination ! Complot !

      Bref, Seenthis, c’est quand même pas mal un fruit, un enfant, de l’histoire des internets indépendants francophone. Il est nééééé le diviiin enfannnnt.

    • @goffi

      Je serais curieux de savoir ce qui fait la différence.
      [...]
      Comment @seenthis a été médiatisé au début ?

      Les gens, leur attitude, leur « maturité pas qu’ intellectuelle » ? Je ne sais pas.
      Par contre je pense que le fait que le site soit moins « populaire » (dans le sens « connu ») est un facteur clef dans une dynamique qui s’auto-régule ;
      (1) Les gens qui ont un besoin auquel répond Seenthis trouvent ce site grâce à la force sérendipitale
      (2) Les gens qui n’ont pas besoin de cette particularité de Seenthis ne le « trouvent » que si c’est médiatisé par un truc de masse qui atteins un très large public (les autres « réseaux sociaux »)
      Seenthis s’autofiltre.

      Seenthis aurait un autre visage s’il eut été (trop) médiatisé.

      Pour ma part, j’ai connu Seenthis fin 2012 via Place de la Toile sur France Culture ; @xporte et @thibnton l’ayant mentionné plusieurs fois à l’antenne comme aide dans leur recherches afin de se retrouver dans tous ces informations qu’ils ont déjà vu quelque part... and that was exactly what I needed.

      Aussi, je ne pense pas que les utilisateurs de Seenthis aient besoin de ce site pour se donner une impression d’exister / d’avoir une vie (en tout cas pas que), contrairement à d’autres réseaux.
      Je remarque souvent que ses utilisateurs postent des messages non seulement pour leur faciliter la recherche d’informations ultérieure, mais qu’ils sont également conscients des personnes présents pouvant être intéressés par cette information, et ils ne manquent pas de leur tirer l’attention. On commence un peu à savoir qui est intéressé à quoi. Genre, pour donner un exemple, je sais qui je dois mettre « en copie » si je poste un truc qui critique la technologie inférieure des lasers israéliens. (je ne dis pas que c’est le cas ; je provoque).
      Il s’agit d’un partage également pour l’Autre et non pas qu’un effet secondaire d’un besoin narcissique. (en tout cas pas que).

      Dans les mathématiques des systèmes dynamiques et théorie du chaos on pourrait appeler Seenthis un « Strange Attractor » (dont les conditions initiales sont les points 1 et 2)
      °____°

      –->

    • C’est très intéressant, parce que de notre côté on critique l’usage des outils et la non neutralité de la technologie, en étant pas mal influencés par des gens comme Cédric Biagini (sans être totalement sur la même longueur d’onde), mais là on voit l’importance de l’effet de groupe, et probablement des premiers participants.

      Seenthis aurait un autre visage s’il eut été (trop) médiatisé.

      Est-ce que ça changerait s’il devenait trop médiatisé maintenant ? Est-ce que les plateformes médiatisées ont atteint un point de non retour ?

      Je pense quand même que l’outil a un rôle majeur, ainsi que la structure qui le créé (comme dit plus haut dans ce fil).

    • Je pense que pour Seenthis le bouche à oreille marche mieux que la médiatisation. Mieux dans le sens de maintien de son identité et de sa valeur (pour ses utilisateurs).

      Les médias ne font pas de discrimination - je veux dire, ils ne veulent qu’une chose : faire parvenir un message à tout le monde / n’importe qui. Dans certains cas de figure c’est très bien, voire essentiel.

      Mais personnellement je préfère boucher certaines oreilles ; je choisis à qui je parle de Seenthis. Je ne veux pas casser le filtre à particules sinon il y aura trop de pollution. Et il n’est jamais trop tard pour choper un cancer.

      Ah toujours cette recherche du succès...

    • @fil, @erratic, @goffi Intéressant cette idée de « végéter », de non-narcissisme et de non-neutralité de la technologie, parce que les trois points sont liés sur Seenthis.

      – Le premier aspect important est que, malgré ce que j’ai dit plus haut, je ne pense pas du tout que l’outil soit neutre. Je refuse même qu’il le soit. On a déjà eu ces discussions (notamment après l’annonce de la libération du code sur Framasoft) : l’outil est conçu avant tout sur des questions éditoriales, et sa façon d’orienter certains usages plutôt que d’autres (on avait déjà ces considérations dès les tout débuts de SPIP, l’outil devant avoir une vertu pédagogique, pas seulement publier des articles). Du coup, pour une part, la nature des contenus de Seenthis est largement orienté par certains concepts initiaux présents dans son ergonomie et ses fonctionnaltiés.

      – L’idée n’a jamais été de faire un « réseau social » neutre, qui pourrait faire la même chose que Facebook, ou Twitter, mais avant tout un outil de référencement de liens commentés et discutés. (Ce qui fait qu’il n’a jamais été non plus un outil à liens façon Delicious). C’est tout de même ça qui caractérise Seenthis, et qui également provoque une certaine forme de sociabilité.

      – Un aspect pas anodin non plus était qu’une orientation importante de l’outil est de tenter de limiter les comportements de « personal branding », qui à mon avis représentent l’un des principaux problèmes du Web : l’idée n’est pas de venir se faire sa pub, mais de participer à un travail collectif. (Les gens qui viennent se faire leur pub dégagent assez rapidement, en fait.) Par exemple, comme détails d’interface présents dès le début : un double référencement est signalé d’un petit triangle plein, et donc les usagers viennent signaler que ça a déjà été posté par Untel ; les forums sont obligatoires, on ne peut refuser d’en avoir sur ses propres messages, ni les restreindre à certaines personnes, ce qui est inconfortable si on n’a pas envie de bosser un peu sérieusement ; le système d’étoile pour « partager » qui se mélange avec les messages personnels (on ne s’approprie pas ainsi le message de quelqu’un d’autre)…

      – Du coup, cette non-neutralité revendiquée, en même temps, constituait un point que je n’arrivais jamais à expliquer aux amis. Ça fait tout de même longtemps que j’avais montré Seenthis autour de moi, et que je constatais que les gens ne voyaient pas vraiment l’intérêt (c’était toujours ramené à des comparaisons avec les produits commerciaux existants, et les autres « alternatives » non-marchandes étaient essentiellement des copies des produits commerciaux, ce qui ne m’intéressait pas). Du coup, effectivement, on peut dire que ça a « végété ». Mais surtout : pendant ce temps-là, une poignée de comptes a commencé à faire tourner le système, et notamment @nidal, qui a tenu un compte régulièrement dès 2009 (ce compte n’est pas une archive Delicious réintégrée, mais un vrai compte qui a tourné sur Seenthis depuis tout ce temps). Ce qui fait que, lorsque Seenthis a été ouvert au public, il y avait déjà cet exemple assez radical du principe de référencement/citation/commentaire, et même de forums pour enrichir l’information. Le fait qu’il y ait un « exemple pratique », extrêment cohérent (monomaniaque) pour montrer le « à quoi ça sert » a, à mon avis, servi à orienter le système dès son ouverture. (Sans compter : c’était/c’est-toujours un compte extrêmement suivi, qui représente une grosse partie des visites, et qui a lui-même généré une partie du bouche-à-oreille qui a ramené d’autres auteurs sur ces sujets.)

      – Le fait que le réseau revendiquait son aspect non-neutre (d’un point de vue éditorial et politique), notamment le fait qu’il est issu de @rezo et a commencé avec les Copains, a également rapidement amené à ramener d’autres personnalités très engagées sur différents sujets. Ça reste la principale méthode de « médiatisation » : les différents Copains ont contribué à créer des « pôles » d’intérêt/expertise qui continuent à faire l’intérêt de Seenthis (et sa faiblesse sur d’autres sujets…).

    • Je me permets de mettre le lien vers la conf que j’avais faite aux RMLL l’été dernier, en particulier pour le passage à partir de la 17ème minute : j’y explique notre point de vue et pourquoi c’est essentiel de réflechir à la conception de l’outil ; http://video.rmll.info/videos/salut-a-toi-et-si-on-repolitisait-tout-ca .

      Nous n’avons, par exemple, pas l’intention d’implémenter l’équivalent des « j’aime » (like), sauf changement d’avis après débat, car pour nous il s’agit d’un outil purement marketing.

      Ça rejoint en certains points les réflexions que vous avez visiblement eu avec @seenthis (et c’est pour ça que j’aimerais beaucoup vous voir si la table ronde se fait aux RMLL de Beauvais en juillet).

    • Salut à tous ! Je découvre seenthis et m’inscris pour répondre. Je suis un des principaux contributeurs au projet diaspora*.

      Je ne connais pas seenthis mais si j’ai bien compris, ici, tout est public. Pour moi, la comparaison entre les deux réseaux ne tient donc pas, l’objectif de diaspora* étant clairement de pouvoir communiquer de manière privée.

    • salut fla, on ne peut pas comparer toutes les fonctionnalités de tous les projets. La comparaison ici est sur la partie publique. Seenthis a une histoire intéressante, et la tendance ici est plus à l’article de fond. Et l’organisation de l’outil ainsi que l’histoire du projet jouent beaucoup sur le contenu à mon avis.

      Pour ma part, je n’utilise pas du tout Diaspora pour les communications privées.