Monolecte đŸ˜·đŸ€Ź

Fauteuse de merde 🐘 @Monolecte@framapiaf.org

  • « Nous, femmes journalistes politiques et victimes de sexisme... » - LibĂ©ration
    ▻http://www.liberation.fr/politiques/2015/05/04/nous-femmes-journalistes-en-politique_1289357

    Tant que la politique sera trĂšs majoritairement aux mains d’hommes hĂ©tĂ©rosexuels plutĂŽt sexagĂ©naires, rien ne changera. Nous aurions adorĂ© pouvoir toutes signer ce texte sans avoir Ă  se retrancher derriĂšre l’anonymat. Mais certaines d’entre nous sont dans des situations professionnelles compliquĂ©es et n’ont pas besoin qu’on rajoute de la discrimination Ă  des conditions de travail dĂ©licates. Ne pas subir le machisme pour l’avoir dĂ©noncĂ©, en quelque sorte. En 2015, ce que nous aurions vraiment aimĂ©, c’est de ne pas avoir Ă  Ă©crire cette tribune.

    • Et donc la suite en rĂ©ponse @sabineblanc
      ▻http://www.liberation.fr/societe/2015/05/05/sexisme-en-politique-faut-il-donner-les-noms_1292176

      Mais nous souhaitions dĂ©noncer un climat ambiant, pas focaliser l’attention sur les dix ou quinze auteurs des comportements que nous dĂ©crivons dans le texte. Si nous avions donnĂ© dix noms, on n’aurait parlĂ© que d’eux pas d’un phĂ©nomĂšne gĂ©nĂ©ral, frĂ©quent Ă  tous les Ă©chelons et dans tous les partis, auquel beaucoup plus d’élus participent par leurs habitudes, leurs maniĂšres de faire. »
      « Au bout de six signalements, on dĂ©nonce »

      Pour Julien Bayou, co-porte-parole d’EE-LV, la pertinence des actions collectives n’est plus Ă  prouver. Il a dĂ©jĂ  pratiquĂ© le « name and shame », notamment au sein du collectif GĂ©nĂ©ration PrĂ©caire. « Il est utile au dĂ©bat d’"outer" les sexistes, mais de maniĂšre Ă©thique. Imaginons, dans le cas des femmes journalistes, que vous vous signaliez les noms des dĂ©putĂ©s qui vous harcĂšlent. Au bout de 5, 6 signalements, y’a pas photo : on dĂ©nonce. La dĂ©nonciation collective Ă©vite Ă  la victime de se sentir seule, de culpabiliser. Cela permet aussi de ne pas ĂȘtre dans quelque chose qui ressemble Ă  de la vengeance personnelle. Il faut cibler les caricaturaux. Si vous prenez les pires, je peux vous dire que les autres vont sentir le vent du boulet passer. »

      Les militantes du collectif fĂ©ministe La Barbe, qui dĂ©barquent sans prĂ©venir dans les colloques universitaires ou les assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales d’entreprise trop uniformĂ©ment masculins avec leurs postiches, diffusent rĂ©guliĂšrement sur les rĂ©seaux sociaux les noms des entreprises et des participants Ă  ces raouts d’hommes. Pour Sophie, une militante « barbue » qui ne tient pas Ă  donner son nom de famille, « c’est comme un jeu de massacre : une quille tombe et en emmĂšne d’autres avec elles. Il ne s’agit finalement jamais d’une simple affaire individuelle, mais de toute une organisation masculine qui est dĂ©voilĂ©e. »

    • Je pense qu’il y a un principe moral de prĂ©somption d’innocence qui joue, et porter des accusations nominatives c’est aussi s’exposer Ă  ĂȘtre attaquĂ© en diffamation, et ça peut faire trĂšs mal quand on est isolĂ©e 
 car c’est de cela dont il s’agit quand une minoritĂ© de la minoritĂ© ose s’exprimer : ne pas se retrouver ostracisĂ©= devoir se taire une seconde fois.

      Il est vrai que devoir attendre 5 ou 6 tĂ©moignages avant de nommer l’agresseur et agir, ça fait quand mĂȘme beaucoup de temps durant lequel d’autres femmes auraient pu ĂȘtre Ă©pargnĂ©es.