A Calais, l’usine de Tioxide cristallise à la fois la colère des ouvriers licenciés et l’angoisse des migrants du monde entier. Notre reporter a passé cinq jours parmi eux.
Mais ils veulent surtout s’éloigner de l’#espace_Schengen : la France pourrait les renvoyer dans le premier pays de l’UE où leur empreinte digitale a été prélevée, conformément au #règlement_Dublin III. Or depuis le traité du Touquet de 2003, signé après la fermeture du centre de Sangatte, l’Angleterre a déplacé sa frontière du côté français. La police, armée de gaz lacrymogène et accompagnée de chiens, contrôle donc le port de Calais et le Tunnel sous la Manche. Impossible de s’y faufiler sans papiers. Les demandeurs d’asile s’y retrouvent pris en étau.
L’industrie, c’est fini ! Reste le tourisme. Mais avec l’image que dégage la ville, les consanguins, les jungles des migrants, c’est pas gagné ! » Avec 16,2% de taux de #chômage, Calais fait figure de ville en faillite. La présence de migrants depuis une décennie est souvent dépeinte comme un fardeau pour ses habitants. De là à en vouloir à ceux qui ont installé leur campement de survie sur le terrain de Tioxide, il n’y a qu’un pas que les grévistes refusent de franchir : « C’est de la paresse intellectuelle de mettre les problèmes de la ville sur leurs dos », estime Yannick.
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