• Thomas Perrodin, la beauté du geste
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    Il s’avoue discret, communique peu sur son travail : « Je n’ai pas facebook, juste un blog. » Son empreinte graphique est néanmoins omniprésente, sur les flyers et programmes de l’organisateur de concerts Kalvingrad et du cinéma Spoutnik, à l’Usine, ceux de l’Ecurie des Cropettes, et sur les affiches tour à tour abstraites et trash, monumentales et racées, qui annoncent les concerts de la Cave12. Entièrement réalisées à la main, du dessin au tirage en sérigraphie, elles sont limitées à une trentaine d’exemplaires. Cet artisanat imprègne chaque centimètre de l’espace que Thomas Perrodin partage, au deuxième étage de l’Usine, avec l’atelier Crache Papier et son camarade Yannis La Macchia, auteur et éditeur de BD, cofondateur du collectif Hécatombe, ­actif dans la microédition – la production de livres et objets graphiques hybrides, souvent uniques. La microédition a sa vitrine, le Monstre Festival, qui occupe une fois l’an tout le bâtiment et plusieurs lieux associés. L’idée a germé dans cet atelier, au milieu des tables à dessin, racles d’impression, pots de peinture et solvants, et même un Kärcher dont Thomas Perrodin ­utilise la pression du jet d’eau pour réaliser ses œuvres les moins cadrées.

    #graphisme #Genève