Hamnstad, Ingmar Bergman, 1948
Encore une méga baffe d’Ingmar.
Il va vraiment me falloir acheter une biographie pour comprendre le contexte personnel qui l’a poussé à faire ces films. En connaissant mal l’histoire du cinéma sur un pays en particulier et à une époque donnée, on se rend compte qu’on ne peut simplement rien dire tant notre regard, donc notre analyse passe à travers le filtre de nos habitudes culturelles. Je sais que je regarde toute sorte de film. Mais, j’en arriverai presque parfois à me dire que regarder trop de film de karaté nous mouline l’esprit et nous empêche de voir bien un film Suédois de 1948 ...
Évidement, je ne pense pas ça (d’autant plus que pour beaucoup de gens, la solution est de ne pas regarder de film Suédois de 1948 ...) mais sur celui-ci il y a quelque chose que je n’arrive pas à saisir.
C’est un mélo, un très beau mélo avec une actrice dont le visage et l’attitude sont incroyable : Nine-Christine Jönsson. Je veux dire qu’elle a quelque chose d’infiniment touchant.
L’histoire est simple, Nini rencontre Bob et commence une histoire d’amour. Mais Nini a vécue en maison de correction et en foyer, c’est une délinquante. Elle se fait traiter de trainée, elle a connu plein de garçons. Et c’est tout. Ce qui est fort, c’est qu’il arrive à nous faire vivre vraiment l’empathie pour cette nana et la crainte de voir Bob ne pas comprendre qu’il ne faut pas qu’il laisse tomber Nini. Et juste au moment où t’es un peu fébrile dans cette histoire d’amour, PAF ! Il te colle la condition sociale des femmes en plein dans la gueule. Et vas-y la copine de Nini enceinte et vas-y l’avorteuse clandestine, et que ça se passe mal et tout et tout, BIM BAM BOUM !
▻https://www.youtube.com/watch?v=8fYGkLxgQu4
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