• La croissance réelle travestie par l’archaïsme statistique
    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-croissance-reelle-travestie-par-l-archaisme-statistique-478801.html

    Notre comptabilité nationale n’a finalement que peu évolué depuis l’après-guerre.

    De par son cadre, né de la théorie keynésienne, ou de par ses matériaux primaires destinés à son élaboration : les recensements, les enquêtes, et toute la palette des registres administratifs : fiscaux, sociaux, d’entreprises etc.
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    Se peut-il que notre principale usine à données que constitue l’INSEE ne soit pas directement concernée par cette irruption du Big data ?
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    La réflexion si elle existe reste visiblement confidentielle. Je tombe en revanche sur cette citation de Matteo Pacca, directeur associé de McKinsey en France, de 2013, « Il y a plus de données sur les Français chez certaines organisations américaines qu’à l’Insee », en l’occurrence chez Google, Facebook, Amazon, et chez les grands acteurs installés du stockage, du logiciel et de l’analytique.

    Mais avant même d’imaginer un grand Big Bang comptable, il est frappant de voir comment notre outil statistique peine toujours plus à décrire l’économie d’aujourd’hui. Très peu de progrès ont été accomplis dans l’appréhension des services. Leurs flux demeurent encore pour beaucoup, par convention appréhendées comme la somme des coûts destinés à les produire. L’idée de mesurer le service rendu, en matière d’éducation, de santé, de finance, de commerce reste dans les limbes.
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    La réforme, la réforme !
    C’est en effet follement moderne de railler l’archaïsme des vieux schnoks. Après ses triomphes dans la comptabilité des entreprises, il est plus que temps, en effet, d’appliquer les recettes de la #comptabilité_créative à la comptabilité nationale !

    Et si on suit bien les propositions du Monsieur, on aura plus de croissance ( oh oui, la croissance, la croissance ! ) mais on aura toujours pas de boulot.