Trois souvenirs de ma jeunesse, Arnaud Desplechin, 2015
J’ai, aujourd’hui, l’impression que toute ma vie d’adulte a été forgée par les films d’Arnaud. Il en a fait beaucoup et je n’en ai retenu que trois qui pour moi forment une trilogie. Une trilogie dans la diction, dans les jeux d’acteurs, dans le travail avec Amalric... Et dans ces trois là, le premier est le plus névrosé, le plus mégalo et incontestablement le meilleur. Il dure 2h45 et s’appelle Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle).
Avec Hervé, on en connait des morceaux par cœur... Une manière de faire des objets avec des mots. Des sortes d’unité que l’on peu caresser et choyer, se reculer et les regarder. C’est ce que font les acteurs d’ailleurs, ils s’écoutent parler et on les regarde se regardant parler. Du genre qui aime respirer ses pets... Mais c’est vraiment bien.
Et c’est avec merveille que j’ai vu ces trois souvenirs qui sont comme une variation de ce premier film. Tout aussi monstrueux et incertain. Arnaud s’est débrouillé à trouver des jeunes acteurs et actrices qui sont vraiment les modèles réduits d’autres acteurs plus vieux. Ainsi, les flashbacks fonctionnent d’une manière incroyable. Le plaisir d’être plongé dans le terrain de jeux de cette première trilogie en regardant ces souvenirs joncher de clins d’œils. Et s’enfoncer toujours plus net dans son autobiographie fantasmée. Un seul regret : il dure seulement 2h.
Bande annonce pourrie
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