Reka

géographe cartographe information designer - rêveur utopiste et partageur de savoirs

  • Insee - Revenus-Salaires - Une pauvreté très présente dans les villes-centres des grands pôles urbains

    http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1552

    En France métropolitaine, en 2012, le taux de pauvreté est le plus élevé dans le Nord et le Sud-Est, ainsi qu’en Seine-Saint-Denis. Le taux de pauvreté est le plus important dans les villes-centres des grandes aires urbaines, où la pauvreté touche particulièrement les familles monoparentales, les familles nombreuses et les ménages jeunes, ainsi qu’en dehors de l’influence des villes. Les inégalités de niveaux de vie à l’intérieur des régions et des départements sont souvent fortes ; elles sont les plus prononcées à Paris, dans les Hauts-de-Seine, et en Haute-Savoie, du fait d’un niveau de vie particulièrement élevé de la partie aisée de la population qui y habite. Le niveau de vie médian est généralement plus élevé dans l’espace urbain, en particulier dans les couronnes des grands pôles urbains. Pour les personnes les plus pauvres, la part des prestations sociales dans le revenu disponible est importante et varie fortement selon les régions ; elle est la plus élevée dans les villes-centres où elle représente en moyenne 46 % du revenu disponible pour les 10 % de personnes les plus modestes. À l’inverse, pour les personnes les plus aisées, la part des revenus du patrimoine est alors prédominante : dans les villes-centres, qui concentrent souvent les plus fortes inégalités, elle représente en moyenne 30 % du revenu disponible pour les 10 % de personnes les plus aisées.

    #france #pauvreté #richesse #revenus #cartographie #insee

    • @reka Est-ce que tu sais s’il existe un historique de cette carte, j’ai dans l’idée que le nord et le Massif Central ont, de tout temps, été pauvres, de même une grande langue qui irait des Cévennes aux Corbières, ce qui, avant la révolution indistrielle s’expliquait du fait que c’étaient des régions difficilement cultivables, ce qui aujourd’hui s’explique comme un héritage de leur désertification, dont les deux origines principales dont d’une part l’éxode rural au moment de la révolution industrielle justement et la saignée de 14-18 ?

    • @philippe_de_jonckheere je ne me suis pas penché sur la question encore, je commence juste par signaler les éléments pour les retrouver. Mais je suis sur que dans les archives de l’INSEE, on doit trouver les séries longues. Elles ne sont peut-être pas dispo sur le Web, il faut dans ce cas en faire la demande, ce qui n’est pas très difficile, mais là, point de vu temps :) c’est chaud pour moi. Cela dit, ce serait vraiment intéressant de creuser cet aspect et voir cette évolution sur le temps long. Un projet de plus à mettre sur la liste et à faire avec @simplicissimus et @fil !

    • En tous cas, ce sera difficile à ce niveau de détail. Comme l’indique l’Insee, avec les revenus 2012, c’est la première fois que les données sont fournies au niveau communal (Filosofi).

      Le dispositif précédent (RDL), au niveau départemental, a été mis en place en 2003.

      Enfin, le « taux de pauvreté » n’est défini de cette façon que très récemment. Je ne crois pas qu’on puisse en fournir des estimations rétrospectives, y compris au niveau national, notamment au début du XXe siècle.

      Sans oublier le peu de bien que je pense de ce « taux de pauvreté monétaire relative », son vrai nom complet qui est en train de devenir l’alpha et l’oméga de la « réflexion » (hum, hum) sur la pauvreté.

    • Ici le relatif vient du fait que les "pauvres" sont définis comme étant ceux qui sont en bas de la distribution des revenus, avec un seuil ("de pauvreté") calculé conventionnellement par rapport à cette même distribution de revenus. Ce qui fait que si l’on multipliait (ou divisait) tous les revenus par 2, le "taux de pauvreté" ne bougerait pas d’un poil. C’est parce qu’elle est calculée à partir des revenus qu’elle est "monétaire".

      De mon point de vue, ce "taux de pauvreté relative" est donc plutôt une mesure de la dispersion des revenus. Et entretient une confusion, puisque ces mêmes mots « pauvreté relative » peuvent être utilisés avec un sens assez largement différent (cf. définition PNUD).

      On voit aussi que l’indicateur actuel est difficile à utiliser sur longue période, dans la mesure où aujourd’hui tout est monétaire et marchandisé ce qui n’était pas le cas il n’y a pas si longtemps (voir p. ex. taux de salariat, autoconsommation, échanges non marchands).