• Pour préciser le sujet de recherche doctoral, plus généralement, je traite des effets économiques sur la société, des infrastructures de transport. Cela induit l’exclusion des effets passagers (exclusifs) et des effets pour les ménages. Je traite essentiellement des effets des infrastructures de transports sur le tissu économique (entreprises, marché du travail et des biens intermédiaires).
    Donc ça c’est le sujet. Dans les traitements théoriques que j’aimerais aborder se trouve la question de l’espace/temps (vitesse, valeur du temps, accessibilité, aménagement du territoire). Je les aborde d’un point de vue économique, je ne juge donc pas des dynamiques spatiales qui à court-terme créent des inégalités et de la polarisation, et à long-terme peuvent permettre une accessibilité générale satisfaisante pour l’exercice du service public.
    Les questions de spécialisation éco-territoriale et d’attractivité spatiale (et donc de fractionnement des fonctions de production, voire de leur dématérialisation. sont au centre de l’analyse théorique puis prochainement (deuxième ou troisième année selon l’arrivée des données) économétriquement.
    Je prends de l’avance sur ces questions (je démarre à peine, et encore pas « officiellement ») mais ça vaut le coup d’y réfléchir dès maintenant pour souligner des problématiques qualitatives importantes et qui tendent à être éclipsées par les analyses statistiques dont les interprétations par les pouvoirs publics sont parfois hasardeuses. Mon objectif est d’éviter cette appropriation inexacte des résultats tant théoriques que quantitatifs.
    Aujourd’hui, en tombant sur un article du site « Mutinerie, libres ensemble » (je vais retrouver la référence), je réfléchis à la dématérialisation de l’entreprise et des tâches productives, à leur mécanisation et donc à une masse critique de chômage, masse induite par le modèle économique lui-même (perversion industrielle et technologique). Cette tendance à la numérisation (virtualisation) du travail peut avoir une incidence sur le tissu économico-spatial de n’importe quel territoire, pourtant on est face à une urbanisation croissante du fait des inégalités sociales et économiques. C’est donc que la concentration, l’agglomération et l’urbanisation des population n’est plus une décision dont la base serait la rationalité économique et industrielle. Qu’est-ce qui attire les primo-urbains ?

    (concernant la tendance à la désurbanisation, je la marginalise pour le moment dans l’analyse, car les statistiques nous montrent que plus qu’une « ruralisation » c’est à une péri-urbanisation que nous avons à faire, ce qui est l’extension de l’urbanisation des dernières années du fait de l’étalement des périmètres urbains. Je traiterais donc ce point dans une partie de la thèse que je pense appeler « les effets économiques négatifs de l’agglomération », et j’aborderai pour cela principalement les contraintes foncières).

    C’est beaucoup de blabla, on ressent bien que j’en suis aux prémices de la thèse, mais tout ceci sera peaufiné, sans aucun doute (enfin, je l’espère, sinon je n’ai rien à faire à cette place).